Selon Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), un dispositif antifraude portant sur la dispensation des médicaments onéreux pourrait être mis en place dans les prochaines semaines.
Un système de contrôle de l’authenticité de la prescription des médicaments onéreux (prix supérieur à 300 euros) pourrait voir le jour d’ici à la fin de l’année. À condition toutefois que la profession, les associations de patients et l'assurance-maladie s’accordent sur un dispositif susceptible de détecter les fraudes. Si le phénomène reste encore marginal, les montants escroqués tendent à s’accroître.
Pour mettre fin, ou tout au moins endiguer ces agissements, les représentants de la profession, les associations de patients et l’assurance-maladie ont commencé à travailler avant l’été à la conception d’un dispositif anti-fraude. Chacun pose ses conditions, comme le rappelle Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF). Si les représentants des patients tels que France assos Santé et Aides insistent pour que l’accès aux soins ne s'en trouve pas restreint, la FSPF, de son côté, tient à ce que ce dispositif soit applicable pour les officinaux. En un mot, le président de la FSPF s’oppose à un système engageant les pharmaciens à joindre un interlocuteur par téléphone. En revanche, il apparaît d’ores et déjà incontournable que le processus de contrôle nécessite la contre-signature du pharmacien délivrant le produit.
Toutefois, souligne Philippe Besset, le dispositif ne devrait pas être trop contraignant, car il ne concernerait « que les premières délivrances et ne porterait que sur les patients inconnus de l’officine, soit en moyenne 30 cas par an et par officine ». Selon le président de la FSPF, les discussions vont se poursuivre au cours des prochaines semaines avant de déboucher, vraisemblablement, sur un accord à l’automne.
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