Un procès a débuté lundi, au tribunal de Mulhouse, concernant un vaste trafic de médicaments français vers l'Égypte. L'enquête avait démarré grâce aux signalements de pharmaciens d'officine.
Dans ce procès, qui a commencé ce lundi et se déroule au tribunal de Mulhouse, plus de 14 personnes sont à la barre. Elles sont accusées d'avoir participé à un vaste trafic de médicaments très onéreux. Les produits étaient obtenus dans des pharmacies partout en France grâce à de fausses ordonnances, puis envoyés en Égypte par avion. « Cette affaire s’inscrit dans un nouveau phénomène de fraude portant sur des trafics de médicaments oncologiques, apparu sur l’ensemble du territoire français et principalement en Île-de-France », a déclaré la présidente d'audience Christine Schlumberger, selon « Alsace.fr ».
L'affaire en question a commencé fin 2019, après des signalements par des pharmaciens d'officine d'ordonnances douteuses, dont L’Office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique (OCLAESP) a alors fait le rapprochement avec des alertes hospitalières d’ordonnances volées ou falsifiées. Les médicaments concernés étaient des anticancéreux et des traitements de l'hépatite coûtant entre 2000 et 14 000 euros la boîte. Plusieurs individus sont ensuite interpellés partout dans le pays, remontant jusqu'aux commanditaires, qui opéraient à partir de Barbès.
17 caisses primaires d’assurance-maladie de l’Hexagone se sont portées partie civile, chiffrant leur préjudice à un total de plus de 660 000 euros. Le réseau, extrêmement bien structuré, reposait sur le recrutement de personnes bénéficiaires de la couverture maladie universelle (CMU), sur Snapchat. Ces dernières étaient rémunérées (de 200 à 300 euros) pour se procurer des médicaments onéreux en pharmacie grâce à de fausses ordonnances, puis transmettaient ces derniers à des « récupérateurs » chargés de les remettre à leur tour à des « exportateurs » qui les acheminaient en Égypte.
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