Les derniers chiffres du Conseil national de l’Ordre ont confirmé une tendance loin d’être nouvelle, les fermetures d’officine s’accélèrent. Au 1er janvier 2024, on dénombrait 19 887 officines en métropole, sous la barre symbolique des 20 000 (auxquelles s’ajoutent 615 officines en outre-mer). En 2023, 248 établissements ont fermé contre seulement 211 en 2022, soit une hausse +17,5 % en un an. Sur une période de dix ans (de 2013 à 2023), le nombre de pharmacies en France a baissé de 10 % et l’on ne comptait plus que 30 officines pour 100 000 habitants en 2023 contre 34 en 2013. Des fermetures qui s’expliquent bien souvent par la situation économique difficile que connaît le réseau aujourd’hui et par l’impossibilité pour certains titulaires de trouver un repreneur lorsqu’ils partent à la retraite. Ce recul du nombre de pharmacies d’officine en France s’accompagne d’une « diminution progressive du nombre des inscrits au tableau de l’ordre depuis 2016 », un point soulevé par un récent rapport de la Cour des comptes consacré à la réforme de l’accès aux études de santé. Des travaux qui insistent sur la nécessité de restaurer l’attractivité de la filière pharmacie, qui a énormément souffert depuis la suppression de la PACES, pour répondre à cette problématique.
Comment attirer les jeunes talents ?
En tout, 1 100 places vacantes en deuxième année de pharmacie ont été comptabilisées en 2022, 471 l’année suivante et encore 293 étudiants manquants lors de la dernière rentrée. Comme le soulignent les travaux de la Cour des comptes, la pharmacie est encore trop souvent un choix par défaut et la hiérarchisation des filières de santé une réalité particulièrement tenace. Si le nombre de places vacantes s’est un peu résorbé ces deux dernières années, c’est notamment parce que la profession s’est mobilisée pour communiquer sur la pharmacie et ses différents métiers auprès des lycéens. « Nous devons attirer les jeunes talents et fidéliser nos professionnels dans leur exercice pharmaceutique pour garantir notre présence auprès des patients, dans l’intérêt de la santé publique », résumait il y a quelques mois la présidente du CNOP, Carine Wolf-Thal. Doyens et représentants des syndicats de pharmaciens militent aujourd’hui pour l’instauration « d’un accès direct en pharmacie pour un contingent d’élèves sélectionnés sur Parcoursup, en complément d’un accès classique via la première année d’études de santé pour le contingent restant. » Une proposition reprise par les Sages de la Cour des comptes mais rejetée par les associations d’étudiants. Pour que la filière attire davantage, tous s’accordent en revanche sur un point : c’est aussi le contenu de la formation qui doit évoluer, notamment le 3e cycle, dont la réforme attend encore et toujours d’être appliquée.
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