Un peu de physiopathologie

Publié le 01/06/2023

Le lait maternel est synthétisé par les lactocytes et stocké dans la lumière alvéolaire. Puis la contraction des cellules myoépithéliales environnantes permet son éjection jusqu’aux canaux lactifères et jusqu’aux mamelons.Une succion correcte du nourrisson stimule le complexe aréolo-mammaire, qui induit une action du complexe hypothalamohypophysaire, et la sécrétion de prolactine et d’ocytocine (contrôle endocrine).La prolactine stimule la production de lait. Elle est libérée par l’hypophyse selon une sécrétion continue basale et qui augmente avec les tétées. Lors de l’accouchement, sa sécrétion est inhibée par les hormones de grossesse, ce qui explique les quelques premiers jours plus difficiles de l’allaitement. La sécrétion de prolactine suit le rythme circadien (sécrétion plus élevée en fin de nuit), d’où l’importance des tétées la nuit.L’ocytocine permet l’éjection du lait. Sa sécrétion est stimulée par la succion, mais aussi par la stimulation des sens de la mère (voir, toucher, entendre son bébé…). À l’inverse, elle est diminuée par le stress de la maman. L’action de l’ocytocine sur les muscles utérins permet de faciliter la rétraction utérine post-partum.Un contrôle autocrine agit sur la quantité et la qualité du lait : si l’extraction du lait est limitée (succion inefficace, tétées insuffisantes et/ou trop courtes, anomalie du réflexe d’éjection), les lactocytes sont remplis de lait et le volume de lait produit diminue.A contrario, après une tétée efficace et pendant certains jours (« jours de pointe ») où le bébé va solliciter plus le sein, la production de lait augmente. Ce phénomène explique toute l’importance de l’allaitement à la demande.Les bénéfices de l’allaitement sont nombreux :- Pour le bébé, protection immunitaire, digestion favorisée, protection contre les allergies des enfants qui sont prédisposés au niveau familial, prévention de l’obésité, protection contre l’asthme, le diabète de type 1…- Pour la maman, diminution des risques de certains cancers (sein ou ovaire), diminution des risques d’HTA et de diabète de type 2, meilleure involution de l’utérus et récupération plus rapide grâce aux contractions utérines provoquées par l’ocytocine…


Source : lequotidiendupharmacien.fr