Un RGO survient à cause d’un dysfonctionnement de la partie inférieure de l’œsophage, au niveau du muscle du diaphragme et du sphincter inférieur de l’œsophage. Le contenu gastrique acide franchit la jonction gastro-œsophagienne (cardia) puis remonte le long de l’œsophage, parfois jusqu’à la bouche. Si tout le monde connaît de temps à autre des épisodes de reflux - c’est un phénomène physiologique -, ce dernier devient pathologique lorsqu’il occasionne des symptômes ou des lésions de la muqueuse de l’œsophage. Le RGO est notamment favorisé par l’obésité (Indice de Masse Corporelle/IMC ≥ 30 kg/m2) mais une simple surcharge pondérale constitue un facteur de risque, même si l’on n’est pas en surpoids. L’obésité abdominale exerce une contrainte supplémentaire sur la jonction œsogastrique et elle fragilise la barrière anti-reflux. L’augmentation de la pression abdominale contribue aux remontées acides. L’obésité est un facteur de risque de hernie hiatale, elle-même à l’origine de reflux potentiels.La grossesse, des hormones (progestérone) et divers médicaments utilisés dans les maladies cardio-vasculaires (dérivés nitrés, inhibiteurs calciques) pourraient provoquer ou aggraver un RGO. Le tabagisme et la consommation d’alcool sont souvent incriminés dans la survenue d’un RGO.Chez la femme enceinte et le sportif- Un pyrosis affecte près de 70 % des femmes enceintes, avec une prévalence augmentant avec la durée de la gestation. Il résulte de la diminution du tonus du sphincter inférieur de l’œsophage (imprégnation en progestérone), mais aussi de l’augmentation du volume utérin tendant à faire raccourcir le segment abdominal de l’œsophage. S’il peut être gênant, il n’a pas de retentissement pour la future maman ou pour le fœtus. Ce signe n’impose pas d’examen spécifique. Le traitement repose sur des mesures d’hygiène de vie (surélévation de la tête du lit, etc.) et sur la prescription d’un alginate en cas de besoin.- Le sportif est souvent victime d’un RGO car l’effort fourni pendant l’exercice physique est susceptible d’induire une élévation de la pression intra-abdominale et une orientation préférentielle du flux sanguin vers les muscles et le cerveau aux dépens des organes digestifs. C’est le cas notamment chez les cyclistes, les coureurs, les lanceurs de poids ou de javelot, etc. Il importe en ce cas de limiter les apports alimentaires solides avant l’effort, et, si besoin, de prendre à titre préventif un IPP (à commencer 3 à 4 jours avant l’épreuve).
Un peu de physiopathologie
Publié le 06/10/2020
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Source : lequotidiendupharmacien.fr
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