Échelle histologique. Le cancer colorectal prend généralement naissance dans les cellules de la paroi interne de l’intestin, à partir d’un adénome se présentant souvent sous la forme d’un « polype » sessile ou pédiculé mais parfois plan et alors très peu visible. Fonction de la nature histologique de l’adénome et de sa taille, la transformation néoplasique de cette lésion précancéreuse, quoique plus ou moins rapide, requiert souvent plusieurs années. De plus, les adénomes ne sont pas systématiquement problématiques : seule une lésion sur dix atteint un diamètre d’environ un centimètre et une sur quatre parmi celles-ci deviendra cancéreuse. L’exérèse systématique des polypes intestinaux prévient cependant leur évolution maligne.Le cancer qui se développe est donc généralement un adénocarcinome (>95% des cas : c’est le cancer colorectal « type », évoqué dans ce dossier) ; rarement, il s’agit d’une tumeur formée à partir de tissu neuro-endocrinien, d’un lymphome digestif, d’une tumeur stromale ou d’un sarcome.L’évolution cancéreuse voit passer l’adénome de simplement dysplasique à carcinomateux : les cellules néoplasiques restent d’abord localisées à l’intérieur de la lésion, puis elles en débordent avant d’essaimer dans l’organisme où elles sont à l’origine de métastases : un cancer colorectal est considéré comme invasif lorsqu’il atteint la couche sous-muqueuse de l’intestin.Échelle cellulaire. Deux voies principales de carcinogenèse colique sont identifiées. La plus fréquente (85 %) résulte d’une altération de la fonction de plusieurs gènes suppresseurs de tumeur (gènes APC, KRAS, P53, etc.). L’autre voie, minoritaire (15 %), résulte, elle, de l’inactivation de gènes du système de reconnaissance et de réparation des mésappariements de l’ADN (Mismatch Repair ou MMR) entraînant une accumulation rapide de mutations d’autres gènes dans la cellule.Les formes héréditaires de cancer colorectal (< 5% des cas) ont servi de base aux études de ces mécanismes de carcinogenèse : le syndrome HNPCC (Hereditary Non Polyposis Colon Carcinoma ou syndrome de Lynch), par exemple, est associé à la présence d’une mutation constitutionnelle d’un gène codant pour une protéine du groupe MMR.
Rappel physiopathologique
Publié le 01/03/2022
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Source : lequotidiendupharmacien.fr
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