Diagnostic et bilan

Publié le 01/03/2022

Si le diagnostic de cancer colorectal est souvent porté à la suite d’un dépistage systématisé (cf. plus bas), il doit être évoqué devant divers signes cliniques : rectorragies (même si des lésions hémorroïdaires sont évidentes), anémie ferriprive sans étiologie connue, signes digestifs aspécifiques (douleurs, troubles du transit avec souvent alternance de diarrhées et de constipation), masse abdominale suspecte, signes rectaux (ténesmes = tension douloureuse permanente du sphincter anal ; épreintes = contraction douloureuse et répétitive du colon ou/et du rectum donnant alors envie d’aller à la selle, faux besoins, émission de glaires, etc.). Ces symptômes imposent une exploration même si le test de dépistage est demeuré négatif. Dans une minorité de cas, la tumeur, très évoluée, détermine une occlusion intestinale et une altération de l’état général.Outre l’interrogatoire (facteurs de risque, antécédents familiaux, etc.), l’évaluation porte sur l’état général et nutritionnel. Elle comprend un examen abdominal, un toucher pelvien, une palpation des aires ganglionnaires. En présence de symptômes suspects, le médecin prescrit une coloscopie sans recherche préalable de sang occulte dans les selles.Le diagnostic est confirmé par biopsie des lésions révélées lors d’une coloscopie réalisée en ambulatoire sous anesthésie générale brève après préparation colique. Lorsqu’une coloscopie conventionnelle ne peut être faite, une coloscopie virtuelle par scanner livre une visualisation 3D similaire.Si l’examen anatomopathologique des biopsies ou des pièces d’exérèse révèle une tumeur, le spécialiste réalise un bilan d’extension incluant le dosage systématique de l’antigène carcino-embryonnaire (ACE : intérêt pronostique si le cancer est métastasé), un hémogramme, un bilan hépatique et rénal, une tomodensitométrie thoraco-abdomino-pelvienne pour rechercher d’éventuelles métastases ; d’autres examens (échographie abdominopelvienne et/ou IRM hépatique ou rectale, scintigraphie osseuse, tomodensitométrie cérébrale) sont envisagés si besoin. Il est ainsi possible de classer le cancer selon la taille de la tumeur et son extension aux tissus environnants ou à d’autres organes : ce bilan conditionne le pronostic et le traitement.


Source : lequotidiendupharmacien.fr