Le terme de cancer colorectal recouvre l’ensemble des tumeurs susceptibles d’affecter le côlon (« gros intestin ») et le rectum. Tant sa fréquence que la possibilité de proposer un traitement curatif lorsqu’il est découvert tôt dans son évolution expliquent qu’il constitue un enjeu important de santé publique et de recherche thérapeutique.Des chiffres. Un cancer colorectal est diagnostiqué chez environ 1,9 million de personnes chaque année dans le monde (2020). Les taux d’incidence les plus élevés sont observés en Australie/Nouvelle Zélande, en Europe et en Amérique du Nord, et les plus faibles en Amérique Centrale, dans le sud de l’Asie centrale et en Afrique. Il occasionne près de 940 000 décès par an (2020).En France, avec environ 43 000 nouveaux cas (colon : 28 900 ; rectum : 13 900) et environ 17 000 décès (2018), le cancer colorectal fait partie des cancers les plus fréquents (3e rang chez l’homme et 2e chez la femme) et représente la deuxième cause de décès par cancer. Plus précisément, s’agissant de l’Hexagone :Ce cancer est rare avant l’âge de 50 ans : l’âge moyen au diagnostic est compris entre 70 et 75 ans. Il affecte quasiment à égalité homme (52 % des cas) et femmes (48 %).8 décès sur 10 surviennent chez les personnes de 65 ans et plus.L’incidence diminue chez l’homme (-1,4 %/an en moyenne entre 2010 et 2018) mais elle reste stable chez la femme.La mortalité diminue chez l’homme et la femme. Diagnostiqué précocement, ce cancer demeure d’un pronostic satisfaisant : la survie relative à 5 ans s’est en effet améliorée de plus de 10 % depuis les années 1990 pour atteindre en moyenne, tous âges confondus, environ 63 % ; elle est > 90 % lorsque la tumeur est localisée et d’environ 70 % en cas d’envahissement locorégional. Dans un tiers des cas, le diagnostic est toutefois porté alors que la tumeur est déjà à un stade avancé avec alors une survie à 5 ans réduite - d’où l’intérêt du dépistage organisé, auquel adhèrent encore trop peu de personnes.Facteurs de risque. Dans 4/5 des cas, le cancer colorectal survient de façon sporadique, sans antécédents familiaux. Hormis les facteurs de risques liés au déterminisme génétique, à l’obésité, à une maladie inflammatoire chronique de l’intestin ou à l’âge, il existe de nombreux autres facteurs de risque, eux « évitables » : régime alimentaire (consommation de viande rouge > 500 g/semaine - rôle probable de l’alkylation de l’ADN des cellules intestinales -, consommation de charcuterie > 150 g/semaine - rôle des nitrites utilisés comme agents de conservation -, d’aliments grillés, de fritures, d’aliments « transformés » industriellement), consommation d’alcool, tabagisme, insuffisance d’exercice physique. L’épidémiologie montre que des modifications du style de vie réduisent le risque de survenue de ce cancer : limitation des apports caloriques, augmentation de la consommation de fruits et de légumes frais et réduction de celle de viande rouge et de charcuteries, suppression du tabac et de l’alcool, pratique d’une activité physique régulière, etc.
Rappel épidémiologique
Publié le 01/03/2022
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Source : lequotidiendupharmacien.fr
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