La vaccination contre la coqueluche est indispensable : 50 % environ des nourrissons atteints par la maladie n’en ont pas bénéficié. Des vaccins acellulaires, réduits aux antigènes immunisants (toxine pertussique, hémagglutinine filamenteuse = FHA, agglutinogènes divers, antigène protéique de la membrane externe de la bactérie ou pertactine) sont commercialisés en association avec d’autres vaccins. Ils sont bien tolérés, au plan local comme systémique. Plusieurs spécialités contiennent une valence anticoquelucheuse : Repevax, Infanrixtétra et Boostrixtétra (non indiqués en primo-vaccination), Tétravac-Acellulaire, Pentavac, Infanrixquinta, Infanrixhexa, Hexyon, Vaxelis. L’efficacité de ces formulations est analogue. Selon le calendrier vaccinal 2022, l’immunisation contre la coqueluche repose sur 3 stratégies complémentaires :
- La primovaccination des nourrissons est obligatoire depuis 2018 : pratiquée avec un vaccin acellulaire combiné à d’autres valences, elle comporte deux injections (2 mois puis 4 mois) avec rappel à 11 mois. Elle est suivie de rappels itératifs recommandés jusqu’à l’âge adulte. Ainsi, un rappel est recommandé à 6 ans avec un vaccin à doses entières d’anatoxine diphtérique et d’antigène coquelucheux (DTCaPolio) ; il est suivi d’un rappel entre 11 et 13 ans pratiqué avec le troisième rappel diphtérie-tétanos-polio au moyen d’un vaccin à doses réduites d’anatoxine diphtérique et d’antigène coquelucheux (dTcaPolio).
Toutefois, les enfants n’ayant pas reçu de rappel coquelucheux à 6 ans recevront un vaccin DTCaPolio entre 11 et 13 ans. Exception faite des jeunes adultes ayant reçu une vaccination contre la coqueluche au cours des 5 années précédentes, un rappel avec le vaccin quadrivalent dTcaPolio est recommandé à l’occasion du rappel diphtérie-tétanos-polio à l’âge de 25 ans. Les sujets > 25 ans n’ayant pas reçu ce rappel bénéficieront d’un rattrapage avec un vaccin dTcaPolio avant l’âge de 39 ans révolus.
La vaccination peut être réalisée chez des enfants présentant une immunodépression congénitale ou acquise en sachant que la réponse sera alors réduite ; il est recommandé d’attendre la fin d’un traitement immunodépresseur (corticothérapie, chimiothérapie anticancéreuse, etc.) pour vacciner.
- La vaccination de la femme enceinte, recommandée à partir du deuxième trimestre de grossesse, de préférence entre 20 et 36 semaines d’aménorrhée afin d’augmenter le transfert transplacentaire passif des anticorps maternels et d’assurer une protection optimale du nouveau-né. La vaccination durant la grossesse peut se faire avec un vaccin tétravalent à doses réduites (dTcaPolio).
- En l’absence de vaccination de la mère au cours de la grossesse, la vaccination des personnes susceptibles d’être en contact étroit avec le nourrisson durant ses six premiers mois de vie (stratégie dite du cocooning).
La vaccination est recommandée pour divers professionnels en contact avec des nourrissons ou des personnes vulnérables (voir Recommandations vaccinales en ligne).
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