Diagnostic biologique

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Publié le 18/04/2017
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La stratégie diagnostique de la fièvre Zika a fait l’objet de Recommandations formulées par le Haut Conseil de la Santé Publique en 2015. L’orientation diagnostique doit intégrer la notion de contexte épidémique et le délai écoulé entre le prélèvement biologique et le début des symptômes cliniques. Face à une clinique « dengue-like », le diagnostic de dengue ou de chikungunya doit être évoqué : le ZIKV sera recherché en cas de négativité des tests de recherche du DENV et du CHIKV.

Diagnostic biologique direct

Le prélèvement sanguin est réalisé en phase aiguë de l’infection, le plus tôt possible par rapport à la survenue des signes cliniques.

Le ZIKV est isolé par culture cellulaire avec révélation par immunofluorescence indirecte ou par biologie moléculaire : ces techniques sont réservées à des laboratoires spécialisés. Le ZIKV a ainsi été retrouvé dans le sang, le lait et le sperme. Il n’existe pas de diagnostic antigénique de la fièvre Zika.

La détection de l’ARN viral est possible à la phase aiguë de la maladie (< 6 jours avant le début des signes cliniques) sur échantillon sanguin ou salivaire. Au-delà de la première semaine, la détection peut être réalisée dans l’urine. Cette technique est elle aussi réservée aux laboratoires de référence car aucun test commercial est disponible.

Diagnostic biologique indirect

Il n’existe pas de test sérologique commercialisé. En revanche, des protocoles sérologiques de type ELISA ou par immunofluorescence permettent de détecter les immunoglobulines anti-ZIKV. Les réactions croisées entre les divers Flavivirus constituent un obstacle important pour la spécificité du diagnostic, notamment bien sûr chez un patient ayant antérieurement développé une autre arbovirose - ce qui est quasiment la règle dans les zones d’endémies du ZIKV qui cohabite avec le DENV -. Au total, un diagnostic purement sérologique mérite d’être interprété avec une grande prudence.

Source : Le Quotidien du Pharmacien: 3343