Dans quelles situations cliniques ?

Publié le 15/01/2015
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Les bronchodilatateurs sont recommandés dans la prise en charge symptomatique de la BPCO.

Ils peuvent être administrés soit à la demande, pour soulager les symptômes ou lors d’aggravation, soit de façon régulière en traitement de fond pour prévenir ou réduire les symptômes, notamment la dyspnée. Dans ce dernier cas, il est recommandé de recourir à un bronchodilatateur de longue durée d’action.

Ces produits ne modifient pas le déclin de la fonction respiratoire en cas de BPCO légère (stade I), mais, dans certaines études, les bêta 2-agonistes de longue durée d’action et les anticholinergiques semblent influencer favorablement le déclin du VEMS (volume expiré maximal par seconde).

Les associations corticoïdes + bronchodilatateur longue action sont à réserver aux patients les plus atteints (VEMS inférieur à 50 % de la valeur théorique), ayant des antécédents d’exacerbations fréquentes et des symptômes significatifs, malgré un traitement continu par bronchodilatateur.

Recommandations :

- Tous stades : utilisation d’un bronchodilatateur de courte durée d’action à la demande (bêta 2-agonistes ou anticholinergiques ou éventuellement association des deux classes) et réduction des facteurs de risque (sevrage tabagique impératif, vaccination antigrippale et antipneumococcique)

- Stades II, III et IV : aux mesures précédentes s’ajoutent l’administration d’un bronchodilatateur de longue durée d’action et la réhabilitation respiratoire

- Stades III et IV : mesures précédentes + glucocorticoïdes inhalés sous forme d’associations fixes

- Stade IV : oxygénothérapie longue durée, traitements chirurgicaux (réduction du volume pulmonaire, transplantation…)

L’ajout de théophylline peut être envisagé, en cas de besoin, chez certains patients, en dépit de sa marge thérapeutique étroite.

Ne sont pas recommandés les corticoïdes inhalés pris seuls, les corticoïdes oraux au long cours (ils peuvent être utiles en cure courte de 5 à 10 jours, lors des exacerbations), les mucolytiques, les antileucotriènes et les antitussifs.


Source : Le Quotidien du Pharmacien: 3145