Dans quelles situations cliniques

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Publié le 08/11/2018
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De nombreuses hormones sont utilisées dans des situations de suppléance. C’est ainsi que l’hormone de croissance est utilisée dans les retards de croissance, la lévothyroxine dans les hypothyroïdies, la testostérone dans l’hypogonadisme masculin ainsi qu’en application locale, dans le lichen scléroatrophique (balanopréputial ou vulvaire), les associations de gonadotrophines dans la stimulation folliculaire, la desmopressine dans le diabète insipide d’origine centrale, la fludrocortisone dans l’insuffisance corticosurrénale…

Les antihormones sont également employées dans de nombreuses situations. Les principales concernent les cancers du sein hormono-dépendants (tamoxifène, létrozole, goséréline) ou de la prostate (dégarelix, goséréline, buséréline), l’hypertrophie bénigne de la prostate (dutastéride, finastéride), l’hyperandrogénie (cyprotérone), les hyperthyroïdies (carbimazole), l’endométriose (leuproréline, triptoréline, danazol), l’acromégalie (octréotide, pasiréotide, pegvisomant), l’interruption de la lactation (bromocriptine), l’infertilité (cétrorélix), l’interruption volontaire de grossesse (mifépristone), le syndrome desécrétion inappropriée d’hormone anti-diurétique (déméclocycline), les tumeurs carcinoïdes, les hyperprolactinémies, les hyperparathyroïdies (cinacalcet)… 

Nouveau : nouvelles recommandations concernant la cyprotérone-Androcur. L’ANSM a publié en octobre 2018 de nouvelles recommandations pour encadrer le risque de méningiome (une tumeur cérébrale bénigne dans 75 à 80 % des cas) chez les patients exposés à l’acétate de cyprotérone (indiqué dans l’hirsutisme féminin majeur et comme traitement palliatif antiandrogénique du cancer de la prostate). Les points clés sont les suivants : ne pas l’utiliser hors AMM (acné, séborrhée, hirsutisme modéré…), proscrire les utilisations prolongées à forte dose, rechercher la posologie minimale efficace, réaliser une IRM cérébrale en début de traitement, à renouveler à 5 ans, puis tous les 2 ans si la précédente IRM est normale, arrêt immédiat en cas de détection d’un méningiome (qui régresse alors le plus souvent).


Source : Le Quotidien du Pharmacien: 3471