Après avoir obtenu son autorisation de mise sur le marché (AMM) européenne le 21 juin dernier, la trithérapie Biktarvy dans le VIH-1 est désormais disponible en France, en ville comme à l'hôpital.
Cette nouvelle trithérapie en une prise quotidienne associe 50 mg de bictégravir, un nouvel inhibiteur d'intégrase de seconde génération, à 200 mg d'emtricitabine et à 25 mg de ténofovir alafénamide, deux inhibiteurs nucléosidiques de la transcriptase inverse qui constituaient déjà la bithérapie Descovy.
Biktarvy est indiqué dans le traitement des adultes infectés par le virus de l’immunodéficience humaine de type 1 (VIH-1) sans preuve actuelle ou antérieure de résistance à la classe des inhibiteurs de l’intégrase, à l’emtricitabine ou au ténofovir. Le laboratoire assure que « le profil spécifique de Biktarvy permet l’initiation immédiate du traitement antirétroviral, une suppression virale rapide, profonde et prolongée, une tolérance optimisée et une grande simplicité d’utilisation ». En effet, cette trithérapie « ne nécessite pas d’adaptation posologique chez les patients dont la clairance de la créatinine (CrCL) calculée est supérieure ou égale à 30 ml/minute, et peut être pris avec ou sans nourriture ». Il ne nécessite pas non plus « de recherche préalable de HLA-B5701 et ne présente pas de restriction concernant la charge virale ou le nombre de cellules CD4 ».
Gilead se félicite de la rapidité de la mise à disposition de Biktarvy, soulignant avoir demandé une procédure accélérée de fixation de prix, grâce à quoi « Biktarvy est disponible en France 141 jours après l’AMM européenne, contre 563 jours en moyenne (source LEEM) ». Son prix fabricant hors taxe est de 645 euros et son prix public TTC de 735,37 euros, l'arrêté l'ajoutant à la liste des médicaments remboursables est paru ce 9 novembre au « Journal officiel ». Ce médicament reste soumis à prescription initiale hospitalière, son renouvellement n'est pas restreint.
Le laboratoire américain rappelle que « depuis la commercialisation en France d’Atripla en 2009, première trithérapie en comprimé unique, Gilead a permis aux patients d’accéder successivement à Eviplera (2012), Stribild (2014), Genvoya (2017), Odefsey (2018) et finalement Biktarvy ». Il se tourne désormais vers le développement d'antirétroviraux injectables et continue la recherche en vue de guérir définitivement l'infection à VIH.
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