La Cour d’appel de Lyon a condamné à trois ans de prison et au versement d’un million d’euros, la titulaire de la pharmacie de la Poste à Saint-Fons (Rhône). La pharmacienne avait escroqué la Sécurité sociale pour une somme évaluée à 2,2 millions d’euros.
L'affaire avait fait grand bruit en Rhône-Alpes en raison du montant record de la fraude à la Sécurité sociale dont était accusée la titulaire de la pharmacie de Saint-Fons (Rhône). La Cour d’Appel de Lyon a été finalement plus clémente que la première instance qui avait prononcé cinq ans de prison ferme à l'encontre de la pharmacienne. Toujours écrouée, celle-ci se voit condamnée à trois ans de prison ferme et au versement d'une amende de près d’1 million d’euros au titre du préjudice subi.
La pharmacienne avait été mise en examen en septembre 2016 et placée en détention provisoire fin septembre 2016 pour « escroquerie aggravée » à la Sécurité sociale. Elle avait été confondue par la CPAM et l'ARS qui avaient détecté une surfacturation importante de médicaments (Subutex…), ainsi que des anticancéreux et des anti-VIH pour un montant estimé à 2,2 millions d’euros. L'enquête avait révélé que la titulaire utilisait des prescriptions fictives, falsifiées, dotées de noms de médecins fantaisistes. Parallèlement, elle minimisait ses revenus afin de toucher les minima sociaux.
Dans la foulée de ces révélations, la pharmacienne avait été suspendue en 2016, puis radiée en juin 2017, par la chambre disciplinaire du Conseil régional de l'Ordre des pharmaciens de Rhône-Alpes (« voir article abonné »). La titulaire, aujourd’hui âgée de 48 ans, a été maintenue en détention.
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