Grande nouvelle : après bien des rebondissements, le nouveau code de déontologie devrait enfin voir le jour rapidement. La version en vigueur date de 1995. Une mise à jour, initiée en 2016, est très attendue par la profession, qui a bien évolué depuis. Ce nouveau code devrait notamment s’adapter au numérique et sera « renforcé sur l’obligation de la diffusion d’une information fiable pour lutter contre le charlatanisme, avec à la clef de possibles sanctions disciplinaires. Ces sanctions seront rendues publiques », a dévoilé la présidente de l’Ordre, Carine Wolf-Thal (lire page 7).
La nouvelle version a été transmise au Conseil d’État pour validation. Il manquait une notification à l’Europe. « Je vous annonce ici que la Commission européenne vient d'être saisie pour la dernière étape. La publication interviendra donc d'ici 3 mois », promet la ministre de la Santé, Stéphanie Rist, intervenue par vidéo interposée (et enregistrée) lors de cette journée.
Des attentions particulières sur les modes (et refus) de dispensation
« Plusieurs enjeux vont susciter des modifications importantes sur la dispensation des produits de santé », a averti la présidente de l’Ordre. À commencer par la refonte des textes européens encadrant le médicament ou « paquet pharmaceutique », en discussion à la Commission européenne et visant plus spécifiquement l’industrie. L’Ordre tient à préserver « l'organisation de la chaîne pharmaceutique à la française », avec présence d’un pharmacien à chaque étape de la chaîne du médicament, garantissant sécurité et qualité.
Plus proche des officinaux, la conclusion de la Cour des comptes sur la dispensation à l’unité – « une pratique à développer de manière sélective », selon elle - sied bien aux pharmaciens. Mais c’est surtout sa recommandation de développer et d’encadrer la préparation des doses à administrer (PDA) qui plaît à l’Ordre. L’instance se déclare être « à la disposition » du ministère pour travailler sur sa mise en œuvre.
L’Ordre déplore par ailleurs les refus de dispensation pour discrimination relevés par la Défenseure des droits dans un rapport récent. Plutôt que de vouloir stigmatiser les pharmaciens, ce rapport met en évidence les conséquences d’un métier dont les conditions d’exercice se dégradent, avec la peur de l’indu pour moteur. Pour autant, on peut prévenir ces comportements au comptoir. Pour cela, le Cespharm diffuse des outils informant les patients de leurs droits.
Enquête sur les violences sexistes et sexuelles en pharmacie
L’Ordre s’est déjà illustré dans la lutte contre les violences sexistes et sexuelles. Cette fois, Carine Wolf-Thal a annoncé la signature prochaine avec la Mission interministérielle pour la protection des femmes contre les violences et la lutte contre la traite des êtres humains (Miprof) d’une convention visant à mieux repérer, orienter, accompagner les victimes et à prévenir ces violences subies ou commises par les pharmaciens. Une enquête pour évaluer l'ampleur de ces violences au sein même de la profession sera lancée en début d’année prochaine.
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