Les étudiants se sont exprimés sur la proposition de loi de la sénatrice Corinne Imbert - qui prévoit un accès unique aux études de santé par une première année de licence, ainsi que l’ouverture, à titre expérimental, d’un accès direct via Parcoursup. S’ils accueillent favorablement le retour à l’accès unique aux études de santé, les étudiants expriment toutefois leurs inquiétudes vis-à-vis de la mise en place d’un accès direct à la filière pharmacie.
L’Association nationale des étudiants en pharmacie de France (ANEPF) accueille favorablement la voie commune aux études de santé, mais regrette qu’un accès direct, via Parcoursup, soit créé dans le projet de loi. Dans un communiqué signé conjointement par les associations nationales des étudiants en médecine, maïeutique, kinésithérapie et chirurgie dentaire ainsi que par la Fédération des associations générales étudiantes (FAGE), l’ANEPF prend note de « cette évolution nécessaire », mais fait part de ses « inquiétudes » quant à l’accès direct en filière pharmacie que met en place à titre expérimental la proposition de loi de la sénatrice Corinne Imbert, pharmacienne de profession. « La nécessité d’une voie commune n’est plus à prouver […] en revanche, il est tout à fait contradictoire, pour la lisibilité de l’accès à la filière pharmacie, de multiplier les modes d’entrée en créant une voie parallèle alors que ce socle commun est l’essence même de la réforme d’entrée en études de santé », écrivent les représentants estudiantins.
Par ailleurs, le texte de Corinne Imbert prévoit le développement d’antennes universitaires de cette première année dans chaque département, à l’horizon de la rentrée 2030. Un second élément vis-à-vis duquel les étudiants se déclarent « inquiets », tant l’éloignement d’une Unité de formation et de recherche (UFR) constitue un obstacle à la réussite universitaire. En effet, selon un rapport, 57 % des étudiants en PASS et 68 % des étudiants en LAS ayant effectué leur première année loin d’une UFR de santé identifient cet éloignement comme la principale cause de leurs difficultés académiques. Pour les associations étudiantes, il est donc important que le développement d’antennes soit accompagné de « moyens suffisants alloués à ces universités et investis dans les services étudiants de proximité afin de garantir une équité entre les étudiants ».
Union européenne
Médicaments, vaccins… un pas de plus vers une levée des brevets en cas de crise sanitaire
A la Une
De nouveaux médicaments substituables en tant qu’hybrides
Prévention routière
Conduite et médicaments : une opération de prévention en pharmacie dans le Doubs
PLFSS 2026
Quand les députés proposent aux officinaux de délivrer des médicaments non utilisés