L'assurance-maladie a accepté de maintenir l'honoraire de dispensation des conditionnements trimestriels à 2,70 euros. Une décision qui ouvre désormais la voie à un consensus avec les syndicats sur ce nouveau texte conventionnel.
Rien ne devrait s'opposer à la signature de la nouvelle convention pharmaceutique. Le principal point de blocage, le maintien de la rémunération de la dispensation des produits sous conditionnements trimestriels et sa mise en conformité avec l'arrêt du Conseil d'État, a été levé hier par l'assurance-maladie. À l’exception des pilules contraceptives, tous les médicaments conditionnés pour un traitement de trois mois donneront droit à un honoraire de 2,70 euros, et non de 2,50 euros comme le voulait initialement l'assurance-maladie. Une victoire que savoure Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF). « Cela correspond à ce que nous avions demandé. Nous revenons à la liste « Xavier Bertrand » de 2010 », précise-t-il, ajoutant que l'inclusion des contraceptifs avait été le fait de l'assurance-maladie dans son scenario d'un honoraire à 2,50 euros.
Aux yeux de Pierre-Olivier Variot, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO), c’est une amélioration sensible. Mais il regrette qu’il ait fallu batailler pour que l’honoraire s’applique à tous les grands conditionnements, hors pilule, au cours des négociations conventionnelles, alors même que le Conseil d’État a bien stipulé qu’il ne pouvait en être autrement.
Le réseau officinal devrait tirer 50 millions d'euros supplémentaires de cette mesure, selon les estimations de la FSPF. Une revalorisation économique qui prendra effet dès cette année alors que les pharmaciens seront invités à mettre en œuvre différentes missions rémunérées, elles aussi prévues à la convention. La FSPF réunira son assemblée générale mardi prochain. Si aucune « surprise » n'est relevée dans le texte, Philippe Besset pourra alors obtenir un mandat pour la signature d'une convention d'une portée de 100 à 150 millions d'euros. De la même façon, l’USPO va présenter l’ensemble du projet ce soir en bureau avant une réunion de son conseil d’administration le mardi 1er mars pour une décision dans la foulée.
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