L’épidémie de chikungunya à La Réunion se stabilise « à un haut niveau », après avoir fait au moins neuf morts, selon Santé publique France. La campagne de vaccination a été peu suivie, avec 3 000 doses administrées sur les 100 000 achetées par l’État.
L’épidémie de chikungunya se stabilise « à un haut niveau de transmission », selon Santé publique France, avec plus de 39 000 cas confirmés à La Réunion depuis le début de l'année. Si le nombre de passages aux urgences a continué à augmenter de 21 % la semaine du 7 au 13 avril, celui de cas comptabilisés a baissé. Il est passé de 6237 à 4304, un chiffre qui doit être encore consolidé et qui pourrait être plus élevé. Toutefois, l’épidémie aurait atteint son pic.
Le bilan provisoire s’établit, au 7 avril, à neuf décès chez des personnes de plus de 70 ans porteuses de comorbidités. Neuf autres décès, dont un néonatal, sont en cours d'investigation pour déterminer s'ils sont également liés à la maladie. 17 nourrissons de moins de 3 mois ont ainsi été pris en charge jusque-là. Au total, « 47 cas graves ont été signalés principalement chez des personnes âgées ou des nourrissons nécessitant une prise en charge en soins intensifs », souligne l'agence sanitaire.
Seulement 3 000 personnes vaccinées
La campagne de vaccination, néanmoins, « démarre timidement », a indiqué le 22 avril le directeur général de l'agence régionale de santé (ARS) de la Réunion, Gérard Cotellon, à Emmanuel Macron en déplacement sur l'île. Le vaccin Ixchiq (Valneva) n’a été administré qu’à 3 000 personnes, alors que 40 000 doses ont été envoyées sur place et 60 000 supplémentaires achetées. Lancée début avril après une explosion des cas en mars, cette campagne est réservée aux personnes de plus de 65 ans présentant des comorbidités et, depuis le 15 avril, aux 18 à 64 ans avec comorbidités.
La Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) milite pour élargir la vaccination à l’ensemble de la population de l’île éligible. Ixchiq est un vaccin vivant atténué : il est contre-indiqué chez les personnes immunodéficientes ou immunodéprimées. En l’absence de données suffisantes, ce vaccin n’est pas recommandé chez la femme enceinte. L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a publié des fiches d’information à destination des patients et des professionnels de santé sur ses conditions d’utilisation et ses effets indésirables.
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