Symptômes typiques. Le RGO est une maladie chronique. Les symptômes peuvent être quotidiens ou intermittents en fonction de l’alimentation et des activités. Un RGO associe typiquement deux symptômes :- une sensation de brûlure rétro-sternale (pyrosis), remontant du creux épigastrique le long de l’œsophage pour irradier donc derrière le sternum, vers le haut du thorax voire dans le cou ;- des régurgitations acides et/ou alimentaires expliquant le pyrosis.Permettant de poser le diagnostic sans plus d’exploration chez neuf malades sur dix, ces signes surviennent souvent à la suite d’un effort en antéflexion (lorsque l’on se baisse pour ramasser un objet par exemple) ou en décubitus, particulièrement lorsque la position allongée suit un repas (sieste) et leur intensité n’est pas corrélée à la sévérité d’éventuelles lésions de la muqueuse œsophagienne. Dans les cas extrêmes, la fréquence du reflux handicape le patient qui hésite à lacer ses chaussures, à faire du vélo, à jardiner…Symptômes atypiques. Lorsqu’il devient récurrent, le RGO peut induire des symptômes plus atypiques car extra-digestifs : des signes odontologiques (érosion dentaire), des signes ORL à prédominance matinale (dysphonie, laryngites, pharyngites, otalgie, sinusite, fausse angine, sensation de corps étranger dans la gorge, etc.), des signes respiratoires (toux nocturne, toux chronique inexpliquée, exacerbation d’un asthme, peut-être fibrose pulmonaire, etc.) voire des douleurs thoraciques parfois violentes au point d’évoquer un angor. De ce fait, le RGO peut aisément être confondu avec diverses autres pathologies dans un contexte où le diagnostic de certitude ne repose que sur la conjonction de signes cliniques, d’une évaluation endoscopique et de tests digestifs.Évolution du RGO. Demeurant généralement bénin même s’il récidive souvent, le RGO a pour conséquence la plus évidente une altération de la qualité de vie : dans quelque 60 % des cas, il n’induit aucune lésion œsophagienne (reflux non érosif). Il peut toutefois, à long terme, évoluer vers une sténose peptique (rétrécissement de l’œsophage). Il constitue aussi le principal facteur d’adénocarcinome œsophagien, même si le risque reste marginal : ce cancer ne survient que chez les quelque 10 % des sujets atteints de RGO et développant un œsophage de Barrett au terme d’une agression prolongée de la muqueuse par un reflux sévère. Ce phénomène métaplasique voit la muqueuse prendre l’aspect d’une muqueuse intestinale (« muqueuse de Barrett » ou « endobrachyœsophage »), un terrain favorable au développement de ce type de carcinome. Cependant, même à ce stade, le risque de cancer reste faible (0,1 à 0,3 % par an) et l’affection maligne ne se développe qu’après de nombreuses années d’évolution. Si une fibroscopie révèle une muqueuse de Barrett, des endoscopies répétées tous les 3 à 5 ans permettent de s’assurer de l’absence de dysplasie.
Clinique du RGO
Publié le 11/01/2022
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Source : lequotidiendupharmacien.fr
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