La clinique suffit le plus souvent au diagnostic d’un RGO chez un patient de moins de 50 ans, du moins lorsque les symptômes sont typiques. Dans les autres cas, divers examens sont proposés.L’endoscopie digestive haute (gastroscopie ou endoscopie œso-gastro-duodénale) est l’examen de référence lorsque les symptômes sont atypiques et/ou après 50 ans : elle autorise la réalisation de biopsies gastriques et parfois œsophagiennes, ces dernières étant systématiques en cas notamment de dysphagie. Elle permet de poser le diagnostic de RGO en présence de pertes de substance muqueuse (non d’un simple érythème), d’un œsophage de Barrett, d’une œsophagite peptique (cette dernière n’étant présente que dans 20 à 30 % des cas). Les lésions œsophagiennes signent le diagnostic ou permettent de poser un autre diagnostic (cancer œsophagien) ; inversement, il peut y avoir RGO sans signes endoscopiques visibles.Indiquée lorsque l’endoscopie est normale, face à des symptômes atypiques ou chez un patient réfractaire aux traitements, la pH-métrie du bas œsophage quantifie l’exposition de l’œsophage aux remontées acides. Elle les mesure en ambulatoire à l’aide d’un cathéter transnasal (sur une période d’environ 24 heures) ou, mieux, d’une capsule télémétrique fixée à la paroi de l’œsophage durant l’endoscopie (enregistrements sur une période courant de 48 à 96 heures sans gêne pour le patient). Une chute du pH au-dessous de 4 correspond à un reflux acide. Ce résultat est formel : si la pH-métrie ne détecte pas d’acidité, il n’y a pas de RGO… acide (sauf bien sûr si cet examen est réalisé chez un patient… déjà sous traitement antiacide). Notons toutefois qu’il peut y avoir un RGO non-acide, bien plus rare, résultant du reflux vers le duodénum et l’estomac puis vers l’œsophage de bile et de sécrétions pancréatiques (ainsi, des œsophagites ont été rapportées chez des malades atteints d'anémie de Biermer et donc achlorhydriques ou après une gastrectomie totale) : cette situation particulière ne sera pas évoquée plus dans ce dossier.La pH-impédancemétrie par cathéter intranasal détecte à la fois les reflux acides et non acides. Elle est réservée aux patients avec un RGO prouvé ou traités par IPP (reflux peu ou non acides), mais chez lesquels des symptômes handicapants persistent malgré les médicaments : ces reflux étant alors peu ou non acides, une pH-métrie ne les détecterait pas et resterait inutile.D’autres examens spécialisés (manométrie œsophagienne permettant de mettre en évidence une achalasie ou des spasmes œsophagiens, monitoring du pH œso-gastro-duodénal, laryngoscopie en cas de signes ORL, dosage de la pepsine salivaire, etc.) ne sont pas détaillés ici. Enfin, il ne faut pas négliger l’intérêt de l’administration probabiliste d’un médicament antireflux qui résout parfois des situations en apparence complexe au plan diagnostique.
Chez le médecin
Publié le 11/01/2022
- 0 RéactionsCommenter
- Partager sur Facebook
Facebook
- Partager sur X
X
- Partager sur Linkedin
Linkedin
- Partager par mail
Mail
- 0 RéactionsCommenter
- Partager sur Facebook
Facebook
- Partager sur X
X
- Partager sur Linkedin
Linkedin
- Partager par mail
Mail
Source : lequotidiendupharmacien.fr
Article précédent
Clinique du RGO
Article suivant
Prise en charge médicamenteuse du RGO
Les mots du client
Quelques définitions
Rappel physiopathologique
Clinique du RGO
Chez le médecin
Prise en charge médicamenteuse du RGO
Prise en charge chirurgicale du RGO
Conseils aux patients