On m’a dit que certains sports exposent à un risque élevé d’incontinence d’effort. Qu’en est-il exactement ?
C’est tout à fait exact. D’ailleurs l’incontinence urinaire d’effort représente une grande proportion de toutes les femmes souffrant d’incontinence urinaire et tout spécialement les femmes jeunes. Si la pratiquante de haut niveau est particulièrement exposée, quel que soit l’âge, il faut savoir que le sport multiplie par 3 à 5 le risque d’incontinence urinaire d’effort, même chez les amateurs. Les sports à risque élevé sont la course à pied, le saut de haies, l’aérobic intensif, la gymnastique acrobatique, le trampoline, le volley, le hand-ball et les arts martiaux. Le tennis et le ski sont rangés, quant à eux dans la catégorie des sports à risque modéré. Enfin, la natation, le vélo, le roller et la marche sont des sports à risque faible.
Peut-on améliorer l’incontinence urinaire autrement que par des médicaments ou une opération ?
On peut mettre en pratique un certain nombre de recommandations simples, qui sont, en effet, susceptibles d’améliorer la situation : maigrir en cas de surpoids, traiter une éventuelle constipation chronique sévère, arrêter ou modérer certaines pratiques sportives trop intenses chez la femme, diminuer le volume des boissons et notamment des boissons favorisantes (alcool, et boissons renfermant de la caféine comme le café, le thé, les colas…).
Mon mari, qui a 70 ans, se lève très souvent la nuit pour uriner. Souffre-t-il d’incontinence urinaire ?
Par obligatoirement. Ce que vous me décrivez correspond plutôt à ce que l’on appelle une nycturie, qui est caractérisée par un réveil en pleine nuit causé par une envie d’uriner, alors qu’une incontinence suppose l’existence de « fuites ». Il faut aussi distinguer le fait de profiter d’un réveil pour uriner, ce qui est donc encore autre chose. Votre mari est loin d’être un cas isolé, car, statistiquement, près d’un homme sur deux est dans le même cas dans la tranche des 55 à 75 ans.
Cela étant, il s’agit d’un symptôme à ne pas négliger car un ou plusieurs réveils par nuit risquent fort d’entraîner une altération de sa qualité de vie du fait d’un sommeil de mauvaise qualité.
Une nycturie peut être en rapport avec une banale consommation excessive de boissons en soirée, mais aussi un diabète ou encore un syndrome d’apnées du sommeil.
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