Chez le médecin

Publié le 22/04/2013
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Tout commence par un interrogatoire détaillé concernant la symptomatologie, complété si possible par un catalogue (ou calendrier) mictionnel (sur 3 jours : nombre de mictions, horaire, volume, urgenturie, fuites urinaires), très utile dans le cadre de l’évaluation d’une incontinence urinaire, ainsi que celui d’un questionnaire de symptômes validé et d’un questionnaire de qualité de vie afin d’en mesurer le retentissement.

Il convient tout d’abord de différencier l’incontinence urinaire vraie des simples erreurs diététiques (diurèse excessive supérieure à 2 l/24 heures) et de comportement (fuites dues à une attente trop longue).

Une incontinence urinaire à prédominance nocturne chez une personne âgée, associée à une inversion de diurèse (diurèse nocturne supérieure à 30 % de la diurèse des 24 heures) doit inciter à rechercher une insuffisance cardiaque, une insuffisance veineuse, un syndrome d’apnées du sommeil ou une dysthyroïdie.

L’examen clinique, en particulier périnéal et neurologique, recherchera une cause locale (prolapsus, troubles de la trophicité périnéale chez la femme, hypertrophie prostatique chez l’homme) et une affection neurologique centrale pouvant induire une hyperactivité vésicale.

Une bandelette urinaire est recommandée dans certaines circonstances (chez toute femme présentant une incontinence par impériosité ou mixte et chez toute femme âgée ou qui porte régulièrement des protections à cause de son incontinence urinaire, quel qu’en soit le type), pour dépister une éventuelle infection urinaire.

Les examens complémentaires « standards » comprennent une échographie vésicorénale (voire prostatique) ainsi qu’une éventuelle exploration urodynamique.


Source : Le Quotidien du Pharmacien: 3001