Le socle des soins de support comprend 4 bases dont la prise en charge de la douleur, de la dénutrition, l’accompagnement psychologique et le soutien social, familial et professionnel. Il existe également 5 soins de support complémentaires comprenant l’activité physique adaptée, les conseils d’hygiène de vie dont le sevrage tabagique, le soutien psychologique de l’entourage, la préservation de la fertilité et la prise en charge des troubles de la sexualité.
Parmi les effets secondaires des traitements anticancéreux que ce soit avec la chimiothérapie, la radiothérapie et les thérapies ciblées, les plus nombreux et fréquents sont ceux dermatologiques. Ces réactions touchent la peau du visage et du corps, les ongles, les cheveux et les muqueuses. Elles surviennent rapidement après le début du traitement jusqu’à perdurer quelques semaines après l’arrêt.
Plusieurs facteurs de risques favorisent leur apparition ou leur aggravation : âge, capital cutané initial, statut nutritionnel, présence d’autres comorbidités (maladies cardiovasculaires, diabète…).
La chute des cheveux est l’effet secondaire le plus redouté des traitements anticancéreux. Elle est liée à l’atteinte des follicules pileux par les traitements de chimiothérapie et par les thérapies ciblées. L’alopécie précède la chute des cils et des sourcils. Les cheveux repoussent finement quelques semaines après la fin du traitement, à raison d’un centimètre par mois, et doivent être protégés.
Les thérapies ciblées sont reconnues pour leurs effets secondaires cutanés à type de xérose, d’atteinte unguéale et péri-unguéale, de syndrome main-pied, de folliculite, de prurit, de rash, de pigmentation ou dépigmentation de la peau et de retard à la cicatrisation. Ces troubles cutanés sont liés au blocage des récepteurs EGF au niveau des kératinocytes, des glandes sébacées et des follicules pileux.
Quant aux mucites, elles sont dues à la suite d’une exposition à certaines molécules de chimiothérapie (exemples : anthracyclines, taxanes, méthotrexate, (5-FU), cyclophosphamide…) et aux thérapies ciblées. Elles surviennent en moyenne entre 7 et 14 jours après le début du traitement et persistent plusieurs semaines. Les manifestations consistent en un érythème buccal et gingival, avec douleurs à la déglutition.
Le risque d’infections bactériennes et/ou fongiques (muguet à Candida albicans) est important d’où la nécessité d’une bonne hygiène buccale et d’un traitement adapté pour éviter des ulcérations graves voire des nécroses pouvant conduire au décès du patient.
Enfin, la toxicité unguéale est très fréquemment observée, apparaissant généralement dans les premiers mois du traitement anticancéreux et persistant jusqu’à la fin. Elle consiste en la modification des ongles devenant plus fragiles, cassants, mous, décolorés, jusqu’aux infections unguéales et à la survenue de panaris.
Autre effet secondaire important : le risque de dénutrition lié aux troubles digestifs des traitements (nausées, vomissements et diarrhées). La dénutrition est à l’origine de conséquences à court terme (diminution des défenses immunitaires, apparition d’escarres, fatigue générale, augmentation des effets indésirables des traitements, retard à la cicatrisation) et à long terme (fonte musculaire, risque de chute, guérison retardée et difficile, amaigrissement important).
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