Un peu de physiopathologie

Publié le 26/03/2021

Les troubles fonctionnels intestinaux étaient auparavant considérés comme des somatisations de troubles psychologiques sous-jacents. Ils sont maintenant reconnus comme multifactoriels.Parmi les facteurs déclenchants ou favorisants suspectés :- Des troubles de la motricité intestinale, au niveau du côlon et de l’intestin grêle ;- Une hypersensibilité viscérale : le seuil d’apparition de la douleur est inférieur à la moyenne et le malade perçoit de façon pénible des phénomènes physiologiques normaux comme la distension intestinale par les gaz ;- Une dysbiose, c’est-à-dire une altération du microbiote intestinal : la balance aérobie/anaérobie serait plus élevée lors du syndrome de l’intestin irritable et on observerait moins de lactobacilles et de bifidobactéries. La dysbiose entraînerait une surproduction de toxines bactériennes responsables de douleurs. Le système immunitaire digestif serait perturbé, participant à une micro-inflammation de la muqueuse ;- Une augmentation de la perméabilité intestinale (chez 50 % des malades), permettant le passage de fragments bactériens qui provoquerait des réactions inflammatoires minimes et rendrait ainsi l’intestin hypersensible.- L’anxiété, le stress ou une exposition régulière à des événements stressants, un état dépressif, des événements de vie douloureux (divorce, deuil…)- Des facteurs comportementaux (alimentation) et environnementaux ;- Une infection : le syndrome de l’intestin irritable post-infectieux est une forme qui met en évidence l’importance de la micro-inflammation ainsi que l’atteinte de la flore intestinale ;- La génétique : il semble que la maladie soit favorisée par un terrain génétique.

Source : lequotidiendupharmacien.fr