Quand consulter ?Si les troubles fonctionnels intestinaux sont bénins, il est important d’exclure une maladie organique (MICI, RCH, cancer colorectal, maladie cœliaque…), une parasitose digestive (amibiase…), une intolérance alimentaire (lactose, gluten)… Certains signes peuvent alerter : des rectorragies ou la présence de glaires dans les selles, un amaigrissement, une fatigue importante, une fièvre, l’apparition des troubles chez une personne de plus de 50 ans, des douleurs nocturnes, des antécédents familiaux de cancers coliques, la prise récente d’antibiotiques…Le conseil sera donc proposé aux patients dont le diagnostic a été posé.Influence du stressLe stress est un facteur pouvant accentuer les symptômes. De plus, sous l’influence du stress, il semble que la motricité digestive soit 3 à 4 fois plus importante, en raison d’une stimulation de production d’ACTH par le neuromédiateur CRF sécrété par l’hypothalamus. On pourra conseiller à cette catégorie de patients concernés la sophrologie, la relaxation ou le yoga.Règles hygiénodiététiquesOn conseillera les règles suivantes :- Prendre 3 repas par jour à heures régulières en prenant le temps de mâcher ;- Repérer et éviter de consommer les aliments qui déclenchent les crises ;- Attention aux sucres fermentescibles, dits FODMAPs (Fermentable Oligo-, Di-, Mono-saccharides And Polyols). Ils sont présents dans les aliments riches en lactose, dans certaines céréales comme le blé, l’orge et le seigle, dans certains légumes (asperges, choux, brocolis, poireaux, artichaut, légumineuses, lentilles, betteraves…), dans certains fruits (pomme, poire, cerise, nectarine, pêche, prune, pastèque, mangue, mûres, fruits secs ou oléagineux (noix, amandes, pistaches…)), dans les édulcorants de synthèse, les chewing-gums et les plats industriels ;- Éviter les aliments trop gras ;- Chez les personnes à tendance diarrhéique, éviter les excitants de la motricité colique tels que thé, café, alcool, tabac, et attention de ne pas consommer de fibres en excès ;- Chez les personnes qui ont tendance à la constipation, privilégier la consommation de fibres solubles (légumes verts crus, fruits, salade, aliments riches en céréales comme l’orge, le seigle, le pain complet), mais de façon raisonnable pour éviter les ballonnements qu’elles peuvent induire. Prendre un verre d’eau fraîche le matin à jeun pour stimuler le réflexe gastrocolique. Consommer des eaux riches en magnésium ;- Faire de l’exercice physique régulier.Attention à ne pas supprimer toute une catégorie d’aliments au risque de devenir carencé. Si un régime restrictif est préconisé, il est important qu’il soit encadré avec un diététicien.On réintroduit ensuite progressivement les aliments.Penser aussi aux médicaments responsablesDe nombreux médicaments peuvent être responsables de ballonnements, parmi lesquels les laxatifs osmotiques, les bisphosphonates, les IPP…
Les mots du conseil
Publié le 26/03/2021
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Source : lequotidiendupharmacien.fr
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