Si la plaie ne touche que l’épiderme, la cicatrisation s’effectue par multiplication des cellules préservées de l’épiderme. Lorsque la plaie est plus profonde, qu’elle soit aiguë ou chronique, la cicatrisation se fait de façon générale en plusieurs étapes :- La phase vasculaire : c’est la réponse immédiate de l’organisme qui a pour objectif d’arrêter le saignement. L’hémostase immédiate est favorisée par une vasoconstriction rapide. Un caillot de fibrine se forme et sèche en formant une croûte, isolant le tissu lésé ;- La phase inflammatoire (ou phase de détersion) : elle a pour objectif de nettoyer la plaie des débris cellulaires (par les neutrophiles et les macrophages notamment), d’empêcher une infection (par les macrophages), et de préparer la phase de réparation en stimulant la prolifération et la migration des kératinocytes, des fibroblastes et des cellules endothéliales. À ce stade, la plaie gonfle légèrement, elle est rouge et douloureuse. Cette phase dure en moyenne entre un et quatre jours ;- La phase de réparation tissulaire (qui comprend la phase de bourgeonnement ou de granulation et la phase d’épidermisation) : la phase de bourgeonnement débute quatre jours après la formation de la plaie et dure dix à quinze jours en moyenne (plus les berges de la plaie sont éloignées, plus la cicatrisation est longue). Au niveau du derme, se forme un tissu de granulation : les fibroblastes prolifèrent, permettant la synthèse de collagène, d’élastine et d’autres éléments de la matrice extra-cellulaire. Parallèlement, la migration des cellules endothéliales à partir de vaisseaux sanguins sains prépare l’angiogenèse avec la formation de bourgeons (d’où le terme de phase de bourgeonnement). L’épiderme, quant à lui, se reconstruit grâce aux kératinocytes au-dessus du tissu de granulation. La plaie se contracte et se ferme, formant une cicatrice primaire.- La maturation de la cicatrice : pendant cette phase, qui peut durer plusieurs mois (12 à 18 mois en moyenne) après la fermeture de la plaie, le remodelage de la matrice extra-cellulaire se poursuit, le réseau vasculaire s’organise. C’est une phase à la fois inflammatoire et proliférative. La cicatrice devient plus souple et plus lisse.Chez le sujet âgé, ces étapes sont plus longues en raison de la diminution à la fois de la réponse inflammatoire et de la prolifération fibroblastique.La cicatrisation normale peut aussi être affectée par une infection locale, un hématome, une dénervation, une insuffisance veineuse ou artérielle, ou encore par un mécanisme général comme une dénutrition, une maladie endocrinienne (diabète, hypercorticisme…), des troubles de la coagulation, la consommation de tabac, un déficit immunitaire…Des médicaments peuvent aussi être responsables d’un retard de cicatrisation : corticoïdes, AINS, antitumoraux…
Un peu de physiopathologie
Publié le 15/05/2020
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Source : lequotidiendupharmacien.fr
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