Si les exsudats sont normalement utiles à une bonne évolution de la plaie, toute modification affectant leur quantité ou leur qualité peut s’opposer à la cicatrisation. C’est pourquoi leur surveillance est primordiale dans la prise en charge d’une plaie, notamment chronique. Une bonne gestion des exsudats permet en effet de réduire la durée de cicatrisation, les dommages de la peau péri-lésionnelle et le risque d’infection mais aussi d’améliorer la qualité de vie du patient.Dans ce cas, quels facteurs étudier ?La quantité d’exsudatLa quantité d’exsudat est normalement proportionnelle au volume de la plaie. Outre l’inconfort du patient, des exsudats trop abondants peuvent entraîner une macération de la plaie et une altération de la peau péri-lésionnelle. Et cela a plusieurs conséquences : non seulement un retard à la cicatrisation mais aussi une augmentation du risque infectieux et un possible élargissement de la plaie. Pour apprécier la quantité d’exsudats, il est utile de quantifier le nombre de pansements saturés sur une période donnée.La coloration de l’exsudatÀ son état normal, l’exsudat est un liquide clair, légèrement citrin ou ambré. La coloration des exsudats est également un bon indice de l’état de la plaie. S’il est rosé ou rouge, cela indique la présence de sang et donc d’une lésion capillaire. Par contre la présence de sang en quantité minime au moment de la phase inflammatoire aiguë est normale. Une couleur verte suggère une infection bactérienne. Enfin une coloration jaune ou brune est le signe de tissus dévitalisés.La consistance de l’exsudatLorsque l’exsudat a une forte viscosité, c’est-à-dire qu’il est épais voire poisseux, c’est le signe d’une concentration élevée en protéines. Cela peut traduire une infection, un processus inflammatoire, la présence de tissus nécrosés ou d’une fistule intestinale. À l’inverse, un exsudat de faible viscosité est caractéristique d’une faible concentration en protéines. Celle-ci peut être due à une pathologie veineuse ou une cardiopathie congestive, une malnutrition ou encore une fistule urinaire ou lymphatique.L’odeur de l’exsudatLes exsudats sont normalement inodores. Une odeur désagréable doit alerter sur le risque de prolifération bactérienne voire d’infection, la présence de tissus nécrosés ou d’une fistule intestinale, sinusale ou urinaire.
Surveiller les exsudats, pourquoi ?
Publié le 27/05/2022
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Source : lequotidiendupharmacien.fr
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