Traitement de fond. Les recommandations, actualisées annuellement au plan mondial (GINA), font adapter la prise en charge au niveau de contrôle de la maladie, évalué tous les 3 mois par le médecin traitant et au moins une fois par an par un pneumologue, en recherchant la dose minimale efficace de traitement, en supprimant ou en réduisant l’influence des facteurs environnementaux à risques (dont le tabac !) et en ménageant une large place à l’éducation thérapeutique. Le traitement s’incrémente par passage à un palier supérieur (ou inférieur lorsque que le contrôle est optimal depuis 3 à 6 mois) dès que le niveau de contrôle de la maladie change.
Traitement de la crise d’asthme aigu grave (AAG). Le traitement de l’AAG constitue une urgence médicale nécessitant une hospitalisation. L’administration d’un bêta-2 mimétique de courte durée d’action à forte posologie est réalisée par nébulisation (Ventoline, Bricanyl : aérosolthérapie avec oxygène médical comme vecteur) ou, en cas de résistance, par voie parentérale (SC voire IV à la seringue électrique, sauf antécédents d’arythmie cardiaque).
Un corticoïde est administré par voie intraveineuse : l’expérience fait recourir à l’hydrocortisone ou à la méthylprednisolone. Le développement de son action requiert entre 6 et 12 heures Son administration est poursuivie quelle que soit l’évolution de la maladie, avec relais précoce par voie locale (inhalation).
Les atropiniques en aérosolthérapie potentialisent probablement l’action des bêta-2 sympathomimétiques.
L’oxygénothérapie est de règle car le patient est constamment en hypoxémie. Une ventilation mécanique est envisagée en cas de nécessité absolue. Une hydratation s’impose, avec, si besoin, alcalinisation plasmatique.
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