- Hurley I : • Moins de 4 poussées par an : Au moment des poussées : amoxicilline/acide clavulanique – Augmentin (1 g, 3 fois par jour) ou pristinamycine (1 g, 3 fois par jour), la durée varie en fonction de la sévérité (d’une à plusieurs semaines). Remise d’ordonnances anticipées. Au moment des poussées, incision – drainage à visée antalgique. En cas de récidive à la même localisation avec exérèse limitée. • Plus de 4 poussées par an : Traitement prophylactique : doxycycline - Doxy, 100 mg/j ou 200 mg/j en cas de poids supérieur à 80 kg ; lymécycline - Tétralysal, 300 mg/j (600 mg/j au-dessus de 80 kg) ; cotrimoxazole - Bactrim : 1 cp/j). Réévaluation à 6 mois. Traitement précédent en cas de poussée. Exérèse éventuelle- Hurley II : Même schéma que pour Hurley I (plus de 4 poussées/an) En cas d’échec : prise en charge multidisciplinaire (dermatologue, gynécologue, infectiologue, chirurgien plasticien, gastro-entérologue, proctologue, tabacologue, nutritionniste, psychologue…). Exérèse large des cordons et des tractus sinueux- Hurley III : Prise en charge multidisciplinaire spécialisée. Traitement initial : Ceftriaxone (Rocéphine) : 1 g/j (moins de 60 kg) ou 2 g/j (plus de 60 kg), en intramusculaire ou intraveineux + métronidazole - Flagyl 500 mg 3 fois par jour, pendant 15 à 21 jours. Ou lévofloxacine – Tavanic 500 mg 2 fois par jour + clindamycine – Dalacine 600 mg 3 fois par jour, pendant 15 à 21 jours Et/ou chirurgie d’exérèse large. Et/ou adalimumab – Humira 40 mg par semaine ou Infliximab – Rémicade (hors AMM à ce jour) 5 mg/kg toutes les 6 à 8 semaines ; réévaluation à 6 mois. Traitement prophylactique : Doxycycline 100 mg/j ou lymécycline 300 mg/j, ou cotrimoxazole 400 mg/80 mg 1/j ; réévaluation à 6 mois.- Formes folliculaires : Même schéma que pour Hurley I (plus de 4 poussées/an). En cas d’échec : isotrétinoïne - Roaccutane 0,3 – 0,5 mg/kg/j ; alitrétinoïne – Toctino 10 à 30 mg/j ; acitrétine - Soriatane 0,5 mg/kg/j). En cas d’échec : adalimumab (80/160 mg, puis 40 mg/semaine).- Formes associées à des maladies inflammatoires : Adalimumab ou infliximabCertains prônent également l’infiltration locale des nodules avec de la triamcinolone ; en revanche, la corticothérapie par voie générale est trop délétère à long terme, voire contre-indiquée en cas de syndrome métabolique.Les antibiotiques par voie locale sont déconseillés en raison du risque d’émergence de résistances.S’agissant des antalgiques, la Société Française de Dermatologie recommande le respect des pratiques guidées par l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) selon la présence d’une douleur nociceptive (paliers 1 à 3) et/ou d’une douleur neuropathique. Compte-tenu du risque de complications infectieuses, les experts de cette dernière déconseillent l’utilisation d’anti-inflammatoires non stéroïdiens (ce qui comprend donc notamment l’ibuprofène) à visée antalgique.Une première biothérapie validée : le rôle bénéfique des anti-TNF alpha a été suspecté en 2001 après l’amélioration d’un cas de maladie de Verneuil associée à une maladie de Crohn traitée par infliximab – Rémicade. Pour lors, l’adalimumab – Humira, vient de bénéficier d’une extension d’AMM dans les formes modérées à sévères. Il s’agit d’un traitement de deuxième intention en cas de réponse insuffisante à l’antibiothérapie. La posologie recommandée est d’une injection sous-cutanée initiale de 160 mg, puis 80 mg deux semaines et ensuite 40 mg par semaine à partir de la semaine 4.
Recommandations de la Société française de dermatologie
Publié le 21/09/2021
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Source : lequotidiendupharmacien.fr
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