Le cancer colorectal représente un important problème de santé publique dans notre pays, avec environ 44 000 nouveaux cas chaque année et 18 000 décès ; et une survie à 5 ans, tous stades confondus, de l’ordre de 60 %.
L’âge médian au diagnostic se situe aux alentours de 70 ans (6 % des cas avant 50 ans).
Environ 40 % de ces cancers affectent le rectum et 60 % le côlon où la localisation principale est le sigmoïde.
La grande majorité (95 %) des cancers colorectaux est sporadique ; les formes « héréditaires » survenant dans un contexte de prédisposition génétique majeure.
Dans la plupart des cas, ce cancer se développe sur un adénome d’évolution longtemps bénigne et silencieuse ; le délai moyen étant estimé à 8 – 10 ans
Ses facteurs de risque établis sont de natures diverses :
- Certains sont constitutionnels, comme l’existence d’une mutation génétique prédisposante ;
- D’autres sont acquis, comme les maladies inflammatoires du côlon ;
- D’autres sont comportementaux, comme une alimentation riche en graisses animales et insuffisante en fruits et légumes, l’insuffisance d’activité physique et le surpoids.Parmi tous les facteurs de risque, l’âge reste le facteur le plus important, avec une augmentation significative du risque à partir de 50 ans.Trois niveaux de risqueActuellement, trois niveaux de risque sont considérés auxquels on fait correspondre trois stratégies de dépistage ou de surveillance :
- Les sujets à risque moyen (risque cumulé vie entière entre 4 et 10 %) sont les individus de plus de 50 ans des deux sexes. Le suivi repose sur la réalisation tous les 2 ans d’un test de recherche de sang dans les selles dans le cadre du programme national de dépistage organisé.
- Les sujets à risque élevé se répartissent entre les apparentés au 1er degré de sujets atteints d’un cancer colorectal, ceux ayant des antécédents familiaux d’adénome colorectal de plus de 1 cm et les patients atteints d’une maladie inflammatoire (rectocolite ulcéro-hémorragique, maladie de Crohn). Le suivi consiste en la réalisation régulière d’une coloscopie.
- Les sujets à risque très élevé (1 % des cancers) sont ceux présentant certains syndromes héréditaires dont les deux principales formes sont la polypose adénomateuse familiale et le syndrome de Lynch. Le suivi repose sur des consultations d’oncogénétique et la réalisation régulière de coloscopies.Caractérisation moléculaireLes anomalies biologiques sont fréquentes dans le cancer colorectal. Elles sont impliquées non seulement dans la carcinogenèse mais aussi dans la progression métastatique et sont également utilisées dans un but pronostic et comme des cibles thérapeutiques.
On sait maintenant que certaines mutations de RAS (retrouvées chez 50 % des patients) provoquent une activation permanente de la voie EGFR, conférant une « résistance » de la tumeur à l’action inhibitrice des anti-EGFR. Elles ont donc une valeur prédictive négative de l’efficacité de ces anticancéreux.
Rappel physiopathologique
Publié le 13/04/2021
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Source : lequotidiendupharmacien.fr
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