Peut-on diminuer le risque d’avoir un cancer de l’intestin ?La meilleure façon est déjà de participer au dépistage organisé et de se faire surveiller avec une vigilance accrue quand on se sait exposé à un risque plus élevé que la moyenne.
Cela étant dit, certains comportements observés tout au long de la vie semblent de nature à diminuer l’incidence du cancer colorectal, comme pratiquer une activité physique régulière (rôle positif sur le système immunitaire et réduction de l’obésité), adopter une alimentation riche en fibres, limiter sa consommation de viande rouge (pas plus de 500 g par semaine) et de charcuterie. De manière générale, il est recommandé de lutter contre le surpoids. Enfin, la consommation d’alcool, de sel et le tabagisme sont des facteurs de risque avérés de cancer du côlon.Mon médecin m’a parlé du dépistage du cancer colorectal. Comment cela se passe-t-il en pratique ?
Le dépistage organisé gratuit du cancer colorectal repose actuellement sur des tests immunologiques remis par le médecin traitant. Plus précis* et moins contraignants que les précédents (un seul prélèvement de selles contre six auparavant), ces tests sont à réaliser au domicile tous les deux ans par des personnes n’ayant pas de symptômes digestifs évocateurs (douleurs abdominales, troubles du transit…).
L’intérêt de ce dépistage est majeur, car diagnostiqué tôt, le cancer colorectal peut être guéri dans près de 100 % des cas. Le dépistage du cancer colorectal s’adresse aux hommes et femmes de 50 à 74 ans à risque moyen. Et, quel que soit l’âge, en cas d’antécédents personnels ou familiaux de cancer colorectal, de polypes ou de maladie inflammatoire chronique de l’intestin. Dès 50 ans, tous les hommes et les femmes reçoivent à leur domicile un courrier les invitant à consulter leur médecin généraliste pour faire un dépistage du cancer colorectal. Le médecin généraliste déterminera pendant la consultation le niveau de risque du patient et la conduite à tenir.
Un test positif impose de réaliser une coloscopie.J’ai lu qu’on pourrait éviter le cancer de l’intestin en prenant de l’aspirine tous les jours. Est-ce exact ?Plusieurs études ont en effet montré que la prise régulière d’aspirine ou d’un autre anti-inflammatoire non stéroïdien (comme le sulindac par exemple) est associée à une diminution du risque de polypes et de cancers de l’ordre de 30 % … à condition de les prendre pendant au moins 10 ans de manière continue. Et cet effet serait seulement suspensif. Mais la posologie « efficace » demeure sujette à caution. De plus, on ignore si les faibles doses (utilisées pour un effet antiplaquettaire) ont un effet réellement protecteur et certains résultats sont même parfois contradictoires. Le risque d’accidents hémorragiques fait douter de l’intérêt d’une telle approche de chimioprévention.
En attendant d’en savoir plus, mieux vaut donc éviter une automédication de sa propre initiative.
Les questions à l’officine
Publié le 13/04/2021
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Source : lequotidiendupharmacien.fr
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