La BPCO (bronchopneumopathie chronique obstructive) est une maladie respiratoire chronique lentement progressive, caractérisée par un trouble ventilatoire obstructif peu ou pas réversible sous bronchodilatateurs, pouvant conduire à long terme à une insuffisance respiratoire chronique, avec un risque élevé de décès prématuré.La BPCO est une pathologie fréquente (plus de 3 millions de personnes atteintes en France, soit 7 % des plus de 40 ans, dont près de 150 000 sous oxygénothérapie), responsable de 120 000 hospitalisations par an et largement sous-diagnostiquée car ses symptômes sont volontiers banalisés.Le tabagisme est LE grand facteur causal (au moins 80 % des cas ; rôle des benzopyrènes, nitrosamines et aldéhydes), la responsabilité de l’exposition à certains polluants respiratoires (pollution atmosphérique, métiers de la construction, industrie textile, sidérurgie…) ne devant pas néanmoins être sous-estimée.Chez ces patients, l’inflammation des voies aériennes provoque un épaississement des parois par atrophie des muscles lisses, ainsi qu’une hypersécrétion réactionnelle de mucus. Le tissu pulmonaire est également inflammatoire, ce qui entraîne des perturbations cellulaires et des anomalies fonctionnelles. Avec le temps, les alvéoles pulmonaires qui permettent les échanges gazeux lors de la respiration sont progressivement détruites.Les signes qui doivent attirer l’attention, à partir de 40 ans, et tout particulièrement chez les fumeurs (et fumeuses !) au long cours (10 paquets-année ou plus) sont :- Une toux chronique (notamment affectée par la météo), avec ou sans expectorations ;- Une dyspnée ;- Un essoufflement de plus en plus précoce lors d’efforts mineurs.Il faut savoir, néanmoins, que ces signes peuvent être inconstants, d’intensité variable et parfois tardifs. Le dépistage de la BPCO repose sur la réalisation d’une spirométrie, en utilisant un minispiromètre électronique.Ces dispositifs mesurent le Volume Expiré Maximum à la première Seconde (VEMS) ; le Volume Expiré Maximum à la sixième seconde (VEM6, qui fournit une bonne estimation de la capacité vitale) et calculent le rapport VEMS/VEM6 : un rapport inférieur à 0,7 (70 %) est considéré comme anormal et doit orienter vers le médecin.Rappelons, à ce sujet, que le VEMS diminue physiologiquement avec l’âge.Les exacerbations marquent souvent l’évolution de la maladie. Une exacerbation correspond à une aggravation significative de l’état respiratoire du patient. C’est la principale cause d’hospitalisation de ces patients. Les signes cliniques d’une exacerbation associent une aggravation de la dyspnée à une augmentation du volume de l’expectoration ou à une expectoration purulente.Quel que soit le facteur déclenchant, une majoration de l’inflammation bronchique est observée au cours des exacerbations aiguës. Or, cette inflammation se traduit par une aggravation de l’obstruction bronchique, avec majoration de la distension alvéolaire. Enfin, en l’absence de prise en charge adaptée, la maladie évolue vers une insuffisance respiratoire de plus en plus sévère, générant un lourd handicap dans la vie quotidienne.
Rappel physiopathologique
Publié le 02/02/2021
- 0 RéactionsCommenter
- Partager sur Facebook
Facebook
- Partager sur X
X
- Partager sur Linkedin
Linkedin
- Partager par mail
Mail
- 0 RéactionsCommenter
- Partager sur Facebook
Facebook
- Partager sur X
X
- Partager sur Linkedin
Linkedin
- Partager par mail
Mail
Source : lequotidiendupharmacien.fr
Article précédent
Les mots du client
Article suivant
Les questions à l’officine
Les mots du client
Rappel physiopathologique
Les questions à l’officine
Chez le médecin
Les traitements