Le but du traitement est de ralentir autant ce faire que peut la vitesse d’aggravation (autrement dit la perte de capacité respiratoire), voire, dans les cas les plus favorables, de stopper l’évolution de la maladie.En pratique, celui-ci vise à contrôler les symptômes, prévenir l’aggravation, réduire la fréquence et la sévérité des exacerbations (dus dans deux tiers des cas à une infection bactérienne ou virale), améliorer la qualité de vie, augmenter la tolérance à l’exercice et in fine réduire la mortalité.Le traitement des comorbidités (fréquemment) associées doit être systématique (leur prise en charge est inchangée par la présence de la BPCO) : dénutrition, hypertension artérielle, cardiopathies ischémiques, artériopathie périphérique (claudication intermittente), syndrome métabolique, troubles de l’érection, dénutrition, amyotrophie, ostéoporose, troubles respiratoires du sommeil, troubles métaboliques, anxiété, dépression, cancer bronchique…Recommandations :En première intention sont indiqués les bronchodilatateurs de courte durée d’action (bêta 2-agoniste ou anticholinergique) à la demande, puis, en cas de dyspnée quotidienne et/ou d’exacerbations malgré leur utilisation pluriquotidienne, un traitement continu par un bronchodilatateur de longue durée d’action (BDLA).Si les symptômes persistent, il faut vérifier la technique d’inhalation ; voire en changer le cas échéant. Il convient aussi de se poser la question de la poursuite (voire de la reprise) d’un éventuel tabagisme, dont l’arrêt total est absolument impératif.En deuxième intention : deux BDLA (dyspnée seule ou associée à des exacerbations), ou un bêta-2-agoniste de longue durée d’action (LABA) et un corticostéroïde inhalé (exacerbations récurrentes sans dyspnée significative).Une trithérapie (corticoïde + bêta-2 agoniste de longue durée d’action + anticholinergique) est envisageable en cas de persistance des symptômes.Il faut savoir que les corticostéroïdes inhalés pris isolément, les corticostéroïdes oraux au long cours, les mucolytiques, les antileucotriènes et les antitussifs ne sont pas recommandés. En revanche, une corticothérapie courte est utilisable lors des exacerbations.Les vaccinations contre la grippe et le pneumocoque doivent être encouragées.Autant que possible, la prise en charge doit s’accompagner d’une activité physique quotidienne (au minimum de la marche) ainsi que d’un programme de réhabilitation respiratoire.Enfin, l’oxygénothérapie de longue durée (au moins 15 heures par jour) est indiquée en cas d’insuffisance respiratoire sévère, c'est-à-dire une pression sanguine en oxygène (PaO2) inférieure à 55-60 mmHg. Celle-ci n’a pas d’impact sur le processus évolutif de la BPCO.Produits utilisés :- Bêta 2-agonistes : salbutamol, terbutaline, salmétérol, formotérol, vilantérol (ces 3 derniers produits exercent une longue durée d’action).- Anticholinergiques : tiotropium, ipratropium, uméclidinium, glycopyrronium (ils présentent l’avantage d’une plus longue durée d’action que les bêta 2-agonistes de courte durée d’action et peuvent être associés aux précédents).- Méthylxanthines : théophylline (attention, marge thérapeutique étroite !).- Corticoïdes : pour ce qui est de la corticothérapie inhalée, seules les associations fixes avec un bronchodilatateur bénéficient d’une AMM dans la BPCO.
Les traitements
Publié le 02/02/2021
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Source : lequotidiendupharmacien.fr
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