L’emphysème est-il l’ancien nom de la BPCO ?Pas tout à fait, bien qu’il y ait un évident rapport. En effet, alors que la BPCO correspond au départ à un rétrécissement des petites bronches, les bronchioles et à une distension des alvéoles, les petits sacs où se déroulent les échanges gazeux entre le sang et l’atmosphère, l’emphysème correspond, quant à lui, à une fusion des alvéoles préalablement rompues. Parallèlement, les tissus qui entourent les alvéoles perdent progressivement de leur élasticité et les empêchent de se gonfler. Un certain type d’emphysème représente donc un stade évolutif, assez tardif, de la BPCO ; mais il en existe d’autres origines, dont le vieillissement.Enfin, les infections des voies respiratoires peuvent également favoriser ou aggraver un emphysème (d’où notamment l’importance de se faire vacciner contre la grippe et le pneumocoque). Un cercle vicieux s’enclenche alors car l’emphysème lui-même accroît les risques d’infection.Mon médecin m’a parlé du risque d’exacerbation. À quoi la reconnait-on ?Une exacerbation correspond à une aggravation des symptômes Elle peut nécessiter une hospitalisation en urgence et justifie toujours une intensification temporaire du traitement.Les exacerbations exposent à un déclin plus rapide de la fonction respiratoire et altèrent la qualité de vie.Les symptômes évocateurs (durant plus de 48 heures) sont les suivants : recrudescence de la toux, aggravation de la difficulté à respirer, augmentation du volume des expectorations, présence de pus dans les expectorations. Dans deux tiers des cas, il existe un facteur déclenchant : infection respiratoire, pollution atmosphérique, problème cardiaque, prise de certains médicaments (diurétiques…).Mon mari sort demain de l’hôpital à la suite d’une exacerbation. Que doit-il faire ?D’abord prendre rendez-vous avec son médecin généraliste dans la semaine qui suit sa sortie ainsi qu'avec son pneumologue habituel dans les semaines qui suivent. S’assurer de la visite de l’infirmière et informer son pharmacien des traitements reçus pendant l’hospitalisation et de l’ordonnance de sortie. Et, enfin, si nécessaire, le masseur kinésithérapeute, le coordinateur du réseau et le prestataire d’oxygénothérapie.Dans un autre ordre d’idée, il convient de rappeler l’importance clé du sevrage tabagique (ou de son maintien), de la réhabilitation respiratoire, de la poursuite de l’éducation thérapeutique et bien entendu de celle des traitements médicamenteux.Enfin, en principe, on a dû remettre à votre mari un document décrivant la conduite à tenir en cas d’exacerbation.
Les questions à l’officine
Publié le 02/02/2021
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Source : lequotidiendupharmacien.fr
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