Le pic de masse osseuse se situe vers l’âge de 25 ans (30 % supérieur chez l’homme), qui dépend : de facteurs nutritionnels (apport de protéines, de calcium et d’énergie), de facteurs génétiques (pour 80 %), de l’âge de la puberté et de la régularité d’une activité physique. Des facteurs hormonaux jouent également un rôle majeur dans l’acquisition de ce capital osseux.L’ostéoporose est une maladie généralisée du squelette, caractérisée par une densité osseuse basse et des altérations de la microarchitecture osseuse, responsable d’une fragilité osseuse exagérée et donc d’un risque élevé de fracture.La perte osseuse de l’ostéoporose provient d’un déséquilibre entre la formation (par les ostéoblastes) et la résorption osseuses (par les ostéoclastes).À partir de 40 ans environ, il existe une perte osseuse minime dans les deux sexes, prédominant au sein de l’os trabéculaire (majoritaire dans les vertèbres) d’environ 3 % tous les dix ans. À la ménopause, la perte osseuse s’accélère en raison de la carence œstrogénique avec une perte osseuse initiale rapide de l’ordre de 2 % par an pendant une dizaine d’années. Chez 25 % des femmes, cette perte osseuse peut être encore plus importante, dépassant 2,5 % par an et jusqu’à 5 à 8 %. La perte osseuse est ensuite plus lente, similaire dans les deux sexes pour s’accélérer à nouveau après 75 ans. En moyenne, la perte osseuse trabéculaire chez la femme entre 20 et 80 ans est de 40 % et de 25 % chez l’homme.Les fractures ostéoporotiques, ou fractures de fragilité, surviennent à la suite d’un traumatisme de faible énergie équivalent au plus à une chute de sa propre hauteur en marchant.Fractures qui peuvent compromettre la qualité de vie, notamment en raison des douleurs persistantes. Sans méconnaître que les fractures dites sévères (humérus, vertèbres, bassin, fémur, 3 côtes simultanées) peuvent engager le pronostic vital de personnes âgées ou fragiles.Tous les os peuvent être le siège d’une fracture ostéoporotique, sauf le crâne, les os de la face, le rachis cervical, les trois premières vertèbres thoraciques, les mains et les orteils.Les ostéoporoses primaires sont les formes les plus fréquentes, la principale étant l’ostéoporose liée à l’âge. L’évolution est marquée par le risque de « cascade fracturaire ». La première fracture est classiquement celle du poignet, vers 50-60 ans. Autour de 65 ans en ce qui concerne les fractures vertébrales et 75 ans pour les fractures dites non vertébrales (hanche, humérus, bassin…).Les ostéoporoses secondaires sont en rapport avec certaines pathologies ou traitements : endocrinopathies (hyperthyroïdie, hyperparathyroïdie, diabète – surtout de type 1 mais aussi 2), rhumatismes inflammatoires (ex : polyarthrite rhumatoïde), certaines maladies intestinales (ex : maladie de Crohn, rectocolite hémorragique, maladie cœliaque), rénales (ex : insuffisance rénale) ou hépatiques (ex : cirrhose biliaire primitive, hépatites virales chroniques, hépatite alcoolique, hémochromatose), pulmonaires (ex : BPCO), infection VIH ainsi que la corticothérapie générale prolongée, certains médicaments utilisés dans le cancer du sein (ex : inhibiteurs de l’aromatase) ou de la prostate (ex : agonistes de la GnRH), voire dans d’autres indications (antiépileptiques – par augmentation du métabolisme de la vitamine D, antidépresseurs inhibiteurs de la recapture de la sérotonine, neuroleptiques – via une hyperprolactinémie pouvant entraîner une carence en hormones sexuelles…).Chez l’homme, l’alcoolisme et le tabagisme représentent d’importants facteurs de risque.
Rappel physiopathologique
Publié le 16/06/2020
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Source : lequotidiendupharmacien.fr
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