Quelques définitions

Publié le 09/02/2023

La douleur est une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable associée à des lésions tissulaires réelles ou potentielles, ou décrite en termes de telles lésions.La douleur aiguë est un signal d’alarme qui sert à repérer une agression et permet de réagir. On distingue principalement les douleurs nociceptives et neuropathiques, les deux pouvant coexister.On parle de douleur chronique si la douleur évolue depuis plus de 3 mois malgré un traitement bien conduit. La douleur perd alors sa finalité de signal d’alarme et devient une maladie en tant que telle quelle que soit son origine. Elle touche 30 % de la population française, toutes causes confondues et a des retentissements sur la vie quotidienne (déplacements, activités, relations professionnelles, familiales, troubles de l’humeur…).Les antalgiques sont encore classés en trois paliers selon l’OMS :- Le palier 1, dans les douleurs légères à modérées : analgésiques non opioïdes tels que paracétamol, aspirine, AINS. Ils ont une action périphérique ;- Le palier 2, dans les douleurs modérées à sévères ou après échec du palier 1 : opioïdes faibles (codéine, tramadol…) ;- Le palier 3 dans les douleurs sévères ou résistantes aux antalgiques de palier inférieur : analgésiques morphiniques exerçant une action centrale puissante (morphine, oxycodone, fentanyl…). Certaines douleurs aiguës sévères ne relèvent pas des opioïdes (migraine, névralgie faciale essentielle, douleur neuropathique).Une autre classification élaborée en 2010 par l’IASP présente l’avantage d’intégrer d’autres médicaments, et d’éviter la corrélation aléatoire entre intensité douloureuse et classe d’antalgiques. Elle permet de raisonner de façon physiopathologique, en s’interrogeant sur le type de douleur et le mécanisme d’action correspondant et en adoptant une stratégie thérapeutique personnalisée. Ainsi, de façon simplifiée, la douleur nociceptive inflammatoire sera bien mieux traitée par un anti-inflammatoire que par un opioïde et la douleur neuropathique par un antiépileptique que par un opioïde !

Source : lequotidiendupharmacien.fr