Le bilan initial repose principalement sur l’interrogatoire du patient, notamment grâce à un questionnaire standardisé appelé IPSS (International Prostate Symptom Score). Celui-ci permet d’évaluer la sévérité et le retentissement sur la qualité de vie des signes fonctionnels urinaires de l’HBP. L’évaluation de la fonction sexuelle via un questionnaire est également recommandée puisque des troubles sont fréquemment associés aux symptômes du bas-appareil urinaire. Ensuite, le médecin procédera systématiquement à un examen physique comprenant un toucher rectal. Cet examen permet non seulement de diagnostiquer une HBP mais aussi de dépister un éventuel cancer de la prostate associé au sein de la même glande. Ainsi, en cas d’HBP, le médecin trouvera une glande augmentée de volume, souple, indolore, lisse, régulière avec une disparition du sillon médian. Par contre, si le toucher rectal évoque des signes de cancer de la prostate comme un nodule dur ou une asymétrie, une biopsie devra être réalisée afin d’écarter tout risque de malignité. Enfin, un ECBU (Examen Cyto-Bactériologique des Urines) permet d’éliminer une infection urinaire responsable de symptômes du bas-appareil urinaire semblables à ceux de l’HBP.D’autres examens, optionnels cette fois-ci, peuvent être proposés au patient. Il s’agit tout d’abord du taux de PSA (Prostatic Specific Antigen). En cas de résultat supérieur à 4 ng/ml, des biopsies de la prostate seront systématiquement proposées à la recherche d’un cancer. Attention cependant, l’augmentation du taux de PSA peut avoir une autre origine, une prostatite par exemple. Ensuite, le dosage de la créatinine permet de dépister une éventuelle insuffisance rénale. Autre examen complémentaire possible, l’échographie réno-vésico-prostatique. Celle-ci permet d’évaluer le retentissement de l’HBP sur le haut appareil urinaire mais aussi sur le bas-appareil, notamment en recherchant des diverticules vésicaux, un résidu post-mictionnel significatif ou une lithiase vésicale. Quant à l’échographie prostatique, elle complète les données fournies par le toucher rectal en estimant le volume prostatique. Enfin, la débitmétrie permet d’objectiver l’obstruction urétrale. Plusieurs paramètres sont alors étudiés : le volume uriné, le débit maximal, le débit moyen et le temps mictionnel. Une courbe normale présente une forme en cloche avec un débit maximal entre 20 et 30 ml/seconde. Au contraire, une courbe aplatie est caractéristique de l’HBP et on parle de dysurie importante lorsque le débit maximal est inférieur à 10 ml/s.
Quel bilan permet de poser le diagnostic d’HBP ?
Publié le 19/10/2021
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Source : lequotidiendupharmacien.fr
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