Médicaments de l’insomnie

Publié le 01/12/2020

Le nombre de médicaments indiqués dans le traitement des insomnies a diminué depuis les années 1980 en raison de la mauvaise tolérance de beaucoup de molécules commercialisées alors qui exposaient notamment à un fort risque d’accoutumance et de dépendance. De plus, l’usage des hypnotiques a été progressivement mieux encadré. Benzodiazépines et apparentés. Les benzodiazépines hypnotiques et leurs apparentés sont parfois classés en fonction de leur durée d'action :- Durée brève avec faible risque d'accumulation mais risque d'effet rebond : zolpidem (Stilnox), zopiclone (Imovane).- Durée intermédiaire : loprazolam (Havlane), lormétazépam.- Durée prolongée avec risque de sédation diurne et risque d'accumulation notamment chez le sujet âgé : estazolam (Nuctalon), nitrazépam (Mogadon).Mélatonine. Proche de la sérotonine, la mélatonine est impliquée dans la régulation du rythme circadien. Connaissant un pic entre 2 heures et 4 heures du matin puis diminuant jusqu’au lever du jour, sa sécrétion est corrélée à une action hypnotique induite par sa liaison aux récepteurs mélatoninergiques centraux. Le tonus mélatoninergique diminue avec l’âge, ce qui explique que le sujet âgé dorme moins que le sujet jeune. La mélatonine de synthèse (Circadin) est indiquée à la posologie de 2 mg 1 à 2 heures avant le coucher et après le dîner dans le traitement à court terme de l'insomnie primaire chez le patient de 55 ans et plus. La mélatonine doit être utilisée avec prudence chez l'insuffisant rénal et est déconseillée chez l'insuffisant hépatique.Anti-histaminiques. Certains anti-histaminiques (anti-H1) sont indiqués dans le traitement des troubles du sommeil : doxylamine (Donormyl), prométhazine (Phénergan) ou alimémazine (Théralène). À court terme, ces médicaments risquent d'entraîner une somnolence diurne. Les phénothiazines (alimémazine, prométhazine) peuvent entraîner des effets indésirables potentiellement sévères, notamment chez le sujet âgé (effet anticholinergique, effets extrapyramidaux et psychocognitifs).


Source : lequotidiendupharmacien.fr