À peine le résultat du vote en faveur de la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne était-il connu que certains pays membres se manifestaient déjà pour héberger l’Agence européenne du médicament (EMA). Domiciliée jusqu’à présent à Londres, l'EMA emploie plus de 400 personnes.
Même si rien n'est encore fait, le Brexit devrait signer le déménagement de l’organe décentralisé de l’Union européenne en charge de l’évaluation scientifique des demandes d’AMM ainsi que de la pharmacovigilance à l’échelle européenne. L’EMA détient également un rôle dans la promotion de l’innovation et de la recherche dans l’industrie pharmaceutique. Elle publie ainsi des directives sur les exigences des tests de qualité, de sécurité et d’efficacité. Depuis 2005, un bureau est spécialement dédié pour venir en aide aux PME.
Ces liens rapprochés avec l'industrie attisent particulièrement la convoitise de pays tels que la Suède, le Danemark ou encore l’Italie qui se sont déjà portés volontaires pour accueillir l’EMA. Tandis que la Suède s'est positionnée en faisant valoir son nombre élevé d’approbations de médicaments, l’Italie estime détenir de nombreux atouts pour devenir le nouveau siège de l’EMA, selon Massimo Scaccabarozzi, président de Farmindustria, la fédération italienne de l’industrie pharmaceutique. Comme de nombreux observateurs, il déclare que le Brexit pourrait avoir des conséquences importantes sur le secteur pharmaceutique.
Ces risques ne concernent pas seulement l'Europe continentale. En mai dernier, les dirigeants de 93 laboratoires avaient signé une lettre ouverte en faveur du maintien du Royaume-Uni dans l’Union européenne. Placés aujourd’hui face au scénario inverse, ils s’interrogent sur l’avenir réglementaire du médicament Outre-Manche. Certains analystes émettent l’éventualité d’accords entre le Royaume-Uni et l’Union européenne, d’autres envisagent, quant à eux, un rapprochement avec la Food and Drug Administration (FDA), l’agence américaine du médicament.
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