C’est un nouvel antibiotique destiné au traitement des infections urinaires qui pourrait s’avérer précieux pour les pharmaciens français, aujourd’hui autorisés à réaliser des TROD cystite. Blujepa (gépotidacine), un antibiotique oral développé par GSK, vient d’être approuvé par l’agence américaine des médicaments (FDA). Il devrait être commercialisé outre-Atlantique au second semestre 2025 avant peut-être d’arriver en Europe.
Le 25 mars, les autorités sanitaires américaines ont approuvé un nouvel antibiotique pour soigner les infections urinaires : Blujepa (gépotidacine). Comme l’explique Tony Wood, directeur scientifique de GSK, Blujepa est le « premier d'une nouvelle classe d'antibiotiques oraux pour les infections urinaires » à être approuvé « depuis près de trois décennies ».
Cette autorisation par la FDA fait suite aux résultats de deux essais cliniques de phase III, qui ont inclus 3 000 femmes et adolescentes. Ces travaux ont notamment démontré une efficacité comparable voire supérieure de Blujepa par rapport à la nitrofurantoïne, un antibiotique déjà utilisé pour traiter les infections bactériennes de l'appareil urinaire. Blujepa devrait arriver sur le marché américain au deuxième semestre de l’année. Il pourra être indiqué pour le traitement des infections urinaires ou cystites simples pour les femmes et jeunes filles âgées de plus de 12 ans (poids minimum : 40 kg), si l’infection est causée par l’une des bactéries suivantes : Escherichia coli, Klebsiella pneumoniae, Citrobacter freundii complex, Staphylococcus saprophyticus et Enterococcus faecalis.
Si d'autres antibiotiques existent déjà sur le marché et permettent de traiter ces infections, l'arrivée d'un nouveau traitement doit permettre « d’offrir une autre option aux patients souffrant d'infections récurrentes et faisant face à une résistance croissante aux traitements existants », explique Tony Wood. L'utilisation répétée d'antibiotiques a contribué à l'apparition de bactéries de plus en plus résistantes, rendant les infections qu'elles causent de plus en plus difficiles à soigner. Selon une étude publiée en 2019, plus de 92 % des bactéries responsables des infections urinaires sont résistantes à au moins un antibiotique, et près de 80 % d'entre elles sont résistantes à au moins deux. Les infections urinaires touchent plus de 100 millions de personnes par an à travers le monde, principalement les femmes. GSK rappelle ainsi que « plus de la moitié des femmes souffre d’infections urinaires au cours de leur vie, dont 30 % de manière récurrente ».
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