Sevrage aux opiacés :La buprénorphine est un agoniste partiel (agoniste-antagoniste mixte) des récepteurs morphiniques cérébraux μ et κ. Elle supprime l’effet de manque. La buprénorphine exerce ses effets pendant environ 24 heures en raison de sa forte fixation aux récepteurs et de sa lente dissociation. L'activité agoniste partielle de la buprénorphine confère au produit un index thérapeutique élevé en limitant ses effets dépresseurs, notamment sur les fonctions cardiorespiratoires.La naloxone (éventuellement associée à la buprénorphine) est un antagoniste des récepteurs aux opiacés quasiment non absorbée par voie sublinguale et qui antagonise les effets de la buprénorphine lorsque cette association est administrée par voie intraveineuse ou intranasale.La méthadone est un opioïde de synthèse agoniste des récepteurs mu. Sa longue demi-vie permet d’éviter les effets de pics plasmatiques opiacés, source d’euphorie et elle se fixe sur moins de sites cérébraux que les autres opiacés.Sevrage tabagique :La nicotine stimule à faible dose les récepteurs nicotiniques des ganglions du système nerveux autonome et peut les paralyser à doses plus élevées. Cela se traduit par la libération d’acétylcholine par les terminaisons cholinergiques, et de noradrénaline par les terminaisons adrénergiques et la glande médullosurrénale.La varénicline est un agoniste partiel des récepteurs nicotiniques cérébraux, dont la stimulation, entre autres effets, augmente la libération de dopamine au niveau de certaines structures cérébrales. Du fait de son activité antagoniste partielle, le fait pour le patient de fumer en même temps, en début de traitement, atténue la sensation de récompense ; d’où un double effet : diminution de l’envie de cigarette et du plaisir ressenti en fumant.Le bupropion est un inhibiteur sélectif de la recapture neuronale des catécholamines (noradrénaline et dopamine), développé initialement comme antidépresseur.Sevrage alcoolique :Le disulfirame inhibe de nombreuses enzymes dont l’acétaldéhyde déshydrogénase ; son association à la prise d’alcool induit la survenue d’un effet antabuse extrêmement désagréable, résultant d’une accumulation d’acétaldéhyde.L’acamprosate agirait (via une modulation des récepteurs NMDA, N-méthyl-D-Aspartate) en compensant l’effet renforçateur de l’alcool et en diminuant l’anxiété.La naltrexone agit essentiellement comme un antagoniste central des opiacés (récepteurs mu), réduisant l’activation du circuit de la récompense induite par l’alcool et freine le renforcement de la consommation ainsi que l’envie d’absorber ce dernier.Le nalméfène présente une structure proche de celle de la naltrexone, mais avec un profil réceptoriel différent : Des études in vitro ont démontré que le nalméfène est un ligand sélectif des récepteurs opioïdes avec une activité antagoniste sur les récepteurs µ et δ, et une activité agoniste partielle sur le récepteur κ. Des études in vivo ont démontré que le nalméfène réduit la consommation d'alcool, probablement en modulant les fonctions corticomésolimbiques. Il diminue le stress et réduit les symptômes liés à la dysphorie via une action sur le taux de dopamine.Le baclofène est un agoniste sélectif des récepteurs GABA-B franchissant la barrière hémato-encéphalique, initialement développé comme antiépileptique, puis comme myorelaxant dans la spasticité neurologique (sclérose en plaques…). Or, la neurotransmission GABA a un rôle majeur dans la régulation du comportement émotionnel, le contrôle de l’anxiété et l’activation du circuit de la récompense.
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Publié le 04/12/2020
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Source : lequotidiendupharmacien.fr
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