La physiopathologie de la sclérose en plaques fait intervenir une succession complexe d’événements au sein de laquelle différents types de cellules immunitaires, notamment les lymphocytes T et B autoréactifs, jouent un rôle clé.- Les corticoïdes modulent l’expression de multiples gènes de l’inflammation.- L’activité des interférons dans la sclérose en plaques semble être en relation (au moins en partie) avec les voies suivantes : augmentation des cytokines anti-inflammatoires (IL-4, 10 et 27), diminution des cytokines pro-inflammatoires (IL-2 et 12, interféron gamma, TNF alpha), inhibition de la migration des cellules T activées à travers la barrière hémato-encéphalique.- L’acétate de glatiramère se comporte comme un immunomodulateur, impliquant, notamment, des actions sur les cellules responsables de l’immunité innée qui modulent les fonctions des lymphocytes B et T induisant une sécrétion de cytokines anti-inflammatoires.- Le natalizumab est un inhibiteur sélectif des molécules d’adhésion fortement exprimées à la surface des leucocytes, ce qui entrave la migration des leucocytes mononucléés à travers l’endothélium vasculaire vers les tissus parenchymateux inflammatoires (les lésions de la sclérose en plaques seraient très liées au passage de lymphocytes T activés à travers la barrière hémato-encéphalique). Le fingolimod est un modulateur des récepteurs à la sphingosine 1-phosphate présents sur les lymphocytes, provoquant leur séquestration dans les ganglions lymphatiques et ainsi une diminution de l’infiltration des lymphocytes pathogènes.- Le diméthyl fumarate augmente l’expression de gènes antioxydants NRF2-dépendants. Il exerce des activités immunomodulatrices et anti-inflammatoires.- Le tériflunomide est un immunomodulateur aux propriétés anti-inflammatoires inhibant réversiblement la chaîne respiratoire mitochondriale (entraînant une réduction du nombre de lymphocytes activés).- La cladribine est un analogue nucléosidique de la désoxyadénosine induisant une déplétion sélective des lymphocytes B et T.- La mitoxantrone est un très puissant immunosuppresseur, à la fois intercalant au sein de l’ADN et inhibiteur de la topo-isomérase II.- Plusieurs anticorps monoclonaux ciblent le CD20, un antigène spécifique de certains lymphocytes B, ce qui entraîne leur déplétion : ocrélizumab et ofatumumab.- Le baclofène : analogue structural de l’acide gamma-aminobutyrique (GABA), celui-ci exerce une action antispastique en ralentissant au niveau médullaire la transmission des réflexes mono et polysynaptiques.- La fampridine est un inhibiteur des canaux potassiques, dont il est espéré une amélioration de la propagation du potentiel d’action dans les axones démyélinisés.
Mécanismes d’action
Publié le 26/01/2023
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Source : lequotidiendupharmacien.fr
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