Est-il vrai que le psoriasis est une maladie héréditaire ?Oui, mais seulement en partie. Le psoriasis a une forte composante génétique : un antécédent familial au premier degré est retrouvé dans 28 % des cas chez les enfants quand un seul des deux parents est touché, et 65 % quand les deux parents le sont. Mais cette corrélation diminue avec l’âge.Il n’existe pas un seul gène responsable du psoriasis mais un ensemble de gènes. En outre, les variants génétiques associés à la maladie sont situés au niveau de gènes impliqués dans l’immunité, ce qui entraîne un dérèglement immunitaire. En outre, des facteurs génétiques semblent influer également sur la gravité.Autrement dit, on n’hérite pas d’un psoriasis mais on peut en revanche hériter d’une prédisposition génétique à développer cette maladie.Pourquoi le médecin ne m’a-t-il pas prescrit un médicament en injection alors que ce sont paraît-il les plus efficaces ?Parce que votre état ne le nécessite pas. Tout au moins pas pour l’instant. En effet, les biothérapies, c’est leur nom, sont réservées aux échecs des autres traitements ou en cas de contre-indications de ceux-ci ; leur utilisation exige de strictes règles d’emploi et de surveillance.Ils peuvent être utilisés isolément ou en association avec d’autres types de traitements, locaux et/ou par voie générale.En pratique, ces produits sont indiqués dans les formes modérées à sévères de psoriasis en cas d’échec, d’intolérance ou de contre-indication à au moins deux traitements parmi les thérapies par voie générale conventionnelle. Dans certains cas, le médecin peut décider de les utiliser d’emblée.Enfin, certains de ces médicaments sont également préconisés dans le rhumatisme psoriasique.On m’a dit que mon psoriasis pourrait se compliquer d’un rhumatisme. Qu’en pensez-vous ?C’est possible mais loin d’être certain. En effet, la survenue d’un rhumatisme psoriasique est observée dans 25 à 30 % des cas. Il apparaît en moyenne une dizaine d’années après le début d’un psoriasis cutané dans 80 % des cas. Il est important de le dépister et de le traiter le plus tôt possible afin d’éviter ses complications, au premier chef les déformations des articulations. Il s’agit d’un rhumatisme inflammatoire. Autrement dit, il est associé à des douleurs nocturnes, implique une phase de « dérouillage » matinal et les douleurs sont améliorées au cours de la journée avec les activités. Il touche/peut toucher, les doigts, les orteils, les grosses articulations, la colonne vertébrale ou encore les zones d’insertion des tendons, tout particulièrement chez les sujets jeunes.
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Publié le 02/11/2023
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Source : lequotidiendupharmacien.fr
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