Une fois le caractère de gravité éliminé, si la cause du prurit est connue, un traitement approprié sera dispensé ou conseillé : antieczémateux, antimycosique, antiparasitaire… Lorsque la cause n’est pas connue, le patient peut se voir prescrire une crème dermocorticoïde pour « casser » le cercle vicieux du grattage.Puis parallèlement, on conseillera :- Un gel lavant doux ou un savon surgras ;- Une crème ou pommade à l’oxyde de zinc ou une pâte à l'eau pour protéger la peau en cas de lésions anales suintantes.Focus sur les « hémorroïdes »Le paracétamol ou l’ibuprofène (pas chez la femme enceinte !) peuvent être proposés par voie orale pour soulager la douleur liée à la maladie hémorroïdaire.Parmi les traitements locaux, on réserve en général les suppositoires aux manifestations internes et les crèmes aux manifestations externes, mais certaines crèmes sont aussi dotées d'une canule qui permet un traitement interne. Pour faciliter la mise en place d’un suppositoire, il est possible de l’enrober avec de la crème de formule équivalente. Leur utilisation doit être de courte durée. Pour calmer la douleur et le prurit, divers anesthésiques locaux sont utilisés : lidocaïne, pramocaïne, benzocaïne, quinisocaïne. Ils agissent rapidement et permettent une anesthésie de la zone douloureuse pendant une à quatre heures. Attention, cependant, au risque d'allergie que peuvent provoquer ces anesthésiques locaux. Les topiques anti-inflammatoires tels que l’énoxolone réduit l'inflammation locale, et donc la douleur qui lui est associée. Certains topiques activent la cicatrisation, tels que l'oxyde de zinc, l'oxyde de titane…Parmi les veinotoniques par voie orale indiqués dans la crise hémorroïdaire, on retrouve la troxérutine, les extraites flavonoïdes, le Ginkgo Biloba, l’heptaminol, la diosmine… (Cyclo 3 fort, Daflon, Esberiven fort, Ginkor fort, Veinamitol…)En aromathérapie, l’huile essentielle de cyprès est utilisée par voie orale pour son effet tonique veineux.En phytothérapie, on pensera au marronnier d’Inde, au fragon, à la vigne rouge, à l’hamamélis…Focus sur les oxyuresContre les oxyures, une fois le diagnostic réalisé, il est possible de conseiller un traitement par flubendazole, un antihelminthique, qui se présente sous forme de comprimés (pris avec un peu d’eau ou croqués pendant le repas) ou de suspension buvable. Ni purge, ni jeûne préalable ne sont nécessaires. Le flubendazole n'agissant que sur les vers adultes, la prise doit être renouvelée au bout de 15 à 20 jours, pour éviter une nouvelle infestation par les œufs devenus adultes. Il est recommandé de traiter tous les membres de la famille en même temps ! Prévenir le patient que des démangeaisons de l'anus peuvent persister pendant une semaine après la prise du médicament malgré l’efficacité du traitement.
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Publié le 09/03/2023
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Source : lequotidiendupharmacien.fr
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