Les mots du conseil

Publié le 09/03/2023

Prurit analLorsque le prurit anal est d’origine primaire, le traitement passe par des mesures d’hygiène simples :- Utiliser un gel lavant doux ou un savon neutre pour une toilette intime quotidienne. Puis bien rincer et sécher sans frotter ;- Éviter les déodorants, les parfums ;- Éviter les lavages excessifs (pluriquotidiens), les lingettes et les antiseptiques ;- Appliquer un émollient en cas de plaie cutanée, et un asséchant si la marge anale est humide (à base de Cu-Zn par exemple) ;- Attention à l’usage de papier toilette contenant des agents irritants, il peut être utile de privilégier la douchette quelques jours ;- Porter des sous-vêtements amples et en coton et éviter les produits synthétiques comme le nylon, les vêtements teints. Chez les femmes, éviter les serviettes hygiéniques.Si ces mesures ne suffisent pas, il est possible que la prescription d’un dermocorticoïde soit nécessaire pour casser le cercle vicieux du grattage.Lorsque le prurit est d’origine secondaire, outre le traitement de la cause, on conseillera les mêmes règles d’hygiène.Focus sur les oxyuresPour confirmer le diagnostic d’une oxyurose, soit les vers sont directement visibles sur la marge anale ou sur les selles, soit ils ne sont pas visibles mais un prurit anal nocturne sans autre symptôme associé est très évocateur, soit le médecin utilise la méthode du Scotch-test.Le jour du traitement, conseiller de laver les vêtements, le linge de lit et de toilette à 60° puis rappeler les bons conseils :- Laver ses mains régulièrement dans la journée, après passage aux toilettes et avant chaque repas ;- Si possible, éduquer l’enfant ou l’empêcher de se gratter directement l’anus ;- Couper court les ongles des enfants et les brosser régulièrement ;- Changer tous les jours les sous-vêtements ;- Laver régulièrement la literie, les jouets, les pièces d’habitation…- Ne pas partager les gants et serviettes de toilette ;- Prévenir la crèche ou l’école pour prévenir une nouvelle contamination croisée.Focus sur les « hémorroïdes »Quels sont les signes d’alerte ?Les signes d’alerte lors d’une plainte d’hémorroïdes sont les suivants : antécédents de cancer colorectal, âge supérieur à 50 ans, perte de poids associée, douleur brutale, altération du transit, traitement non efficace… La présence de saignement anal nécessitera également d’écarter un risque de diagnostic plus grave. On orientera également une femme enceinte vers une consultation médicale.Quels conseils à donner ?- Les troubles du transit étant un facteur de risque de maladie hémorroïdaire, en prévention d’une constipation, rappeler les bonnes habitudes alimentaires, à savoir un apport suffisant en eau et en fibres alimentaires : son de blé, légumineuses (haricots blancs, pois chiches, lentilles…), légumes (carottes, chou vert…), fruits (amandes, noix, bananes…) ;- Il n’est pas démontré que la suppression des épices ou du café améliore les symptômes liés à des hémorroïdes ;- L’application de vaseline peut aider à soulager les démangeaisons ;- Éviter les efforts de défécation ;- Même si l’application de froid n’a pas prouvé son bénéfice, on peut en espérer un soulagement transitoire par la vasoconstriction et l’anesthésie qu’elle procure ;- Il peut être nécessaire de rassurer le patient : une crise hémorroïdaire n’est pas responsable de troubles du transit, n’est pas liée à une insuffisance veineuse des jambes.Connaître les autres traitementsLes traitements médicamenteux sont utilisés dans la crise aiguë de la maladie hémorroïdaire, pour de courtes périodes. Lorsque les hémorroïdes sont responsables de signes chroniques, les traitements instrumentaux prennent le relais : ligature élastique, sclérose, ou photocoagulation. Le traitement chirurgical classique est souvent réservé aux échecs des traitements instrumentaux.

Source : lequotidiendupharmacien.fr