Surveiller son poidsIl est recommandé à la personne âgée de surveiller son poids tous les mois. Une perte de poids de 5 % en 1 mois ou de 10 % en 6 mois traduit une dénutrition. La perte de 2 kg est un signal d’alarme à cet âge !Maintenir une activité physiqueLe maintien d’une activité physique permet de maintenir le bien-être physique et moral, de préserver les articulations et la force musculaire. Il va de pair avec une alimentation saine.La dépense énergétiqueLa dépense énergétique de repos (DER), qui représente environ 60 % de la dépense énergétique totale (DET) est diminuée chez la personne âgée. En revanche, la dépense énergétique liée à l’activité physique augmente avec l’âge. Il sera donc nécessaire d’avoir un apport en conséquence. Chez le sujet âgé dénutri, l’objectif varie en moyenne entre 30 et 40 kcal/kg/j, mais est à adapter en fonction du statut nutritionnel, de la corpulence et du niveau d’activité physique.Les apports nécessairesLa personne âgée a plutôt tendance à réduire ses apports, car elle ressent moins la sensation de faim. Or contrairement aux idées reçues, ses besoins nutritionnels sont équivalents, voire supérieurs à ceux des adultes plus jeunes.Chez la personne âgée bien portante, les apports en protéines sont un peu supérieurs à ceux des adultes plus jeunes : 1 g/kg/j versus 0,8 g/kg/j, afin de compenser la diminution avec l’âge de la stimulation de la synthèse protéique musculaire par l’apport alimentaire. Les protéines doivent représenter environ 15-20 % de la ration alimentaire totale. Dans le cas d’une personne âgée dénutrie, il est recommandé d’enrichir encore son alimentation en protides, entre 1,2 et 1,5 g/kg/j. Il n'y a pas de réserves de protéines !En revanche, les besoins en glucides et en lipides sont proches de ceux des adultes. Les glucides représenteront 40 à 55 % des apports. On conseillera de privilégier les sucres lents, d’une part en raison d’une diminution de sensibilité à l’insuline mais aussi parce que la prise de sucres rapides entraîne une satiété plus rapide et donc une ingestion moins importante d’autres nutriments. Les lipides représenteront 35 à 40 % des apports, en privilégiant les acides gras poly-insaturés (poissons gras, huiles végétales…) et en limitant les graisses saturées (charcuterie, beurre…).Ne pas oublier chez la personne âgée l’apport de fibres et l’hydratation (1 à 1,5 litre d’eau par jour en moyenne et parfois plus en cas de fièvre, de température extérieure élevée, de prise de médicaments à effet diurétique…). Avec la vieillesse, l'hormone antidiurétique est moins active. Ceci incite les sujets âgés incontinents à réduire leurs apports hydriques pour remédier à l'inconfort, sans compter la sensation de soif qui diminue avec l’âge.Les déficits vitaminiques sont moins observés chez les sujets âgés qui vivent à domicile dont l’alimentation est suffisante et variée. Concernant la vitamine D, étant peu présente dans l’alimentation et sa synthèse étant liée à l’exposition solaire, une carence peut être possible chez les sujets âgés confinés.Conseils nutritionnelsOn respectera les règles du Programme National Nutrition Santé (PNNS) pour les personnes âgées, à savoir :- Au moins 5 fruits et légumes par jour ;- Trois produits laitiers par jour ;- Du pain et des féculents à chaque repas ;- Limiter les graisses saturées et la consommation de sucres et de boissons alcoolisées ;- Viande, poissons ou œufs 1 à 2 fois par jour.Il est important de préciser que si les acides gras saturés et les sucres rapides sont à limiter pour la personne âgée, ils ne sont pas à bannir. En effet, l’alimentation doit rester un plaisir. Un régime trop strict pourrait être une porte d’entrée à la dénutrition.On conseillera aux personnes âgées de prendre 3 repas par jour et un goûter ou une collation, de prendre leur petit-déjeuner moins de 12 heures après le dîner de la veille, de s’hydrater sans attendre la sensation de soif.Chez la personne âgée, l’appétit peut facilement être diminué : baisse de moral, sensation d’estomac plein avec la prise de médicaments, sensation plus rapide de satiété, douleurs dentaires, problème de mastication… On leur conseillera alors d’augmenter la fréquence des prises alimentaires dans la journée, de privilégier des aliments riches en énergie et en protéines et adaptés aux goûts. On pourra envisager un autre moment de prise des médicaments si besoin et si possible.Il peut être nécessaire d’enrichir l’alimentation traditionnelle avec différents produits de base (poudre de lait, lait concentré entier, fromage râpé, œufs, crème fraîche, beurre fondu, huile ou poudres de protéines industrielles, pâtes ou semoule enrichies en protéines…) pour augmenter l’apport énergétique et protéique d’une ration sans en augmenter le volume.
Les mots du conseil
Publié le 26/11/2021
- 0 RéactionsCommenter
- Partager sur Facebook
Facebook
- Partager sur X
X
- Partager sur Linkedin
Linkedin
- Partager par mail
Mail
- 0 RéactionsCommenter
- Partager sur Facebook
Facebook
- Partager sur X
X
- Partager sur Linkedin
Linkedin
- Partager par mail
Mail
Source : lequotidiendupharmacien.fr
Article précédent
Un peu de physiopathologie
Article suivant
Les produits-conseils
Quelques définitions
Un peu de physiopathologie
Les mots du conseil
Les produits-conseils