Les mots du conseil

Publié le 01/10/2021

Quand consulter ?Si des troubles aigus sans gravité peuvent être pris en charge au comptoir, des troubles chroniques doivent impérativement être évalués par un médecin afin d’exclure toute lésion maligne. Surtout lorsque l’on sait que le cancer gastrique est une pathologie évoluant à bas bruit…Les conseils associésLa lutte contre l’échec thérapeutiqueLa présence d’H. pylori étant un facteur de risque majeur de pathologies gastriques, son éradication est un enjeu de santé publique. Or son élimination n’est pas aisée. Le traitement d’un ulcère gastro-duodénal repose ainsi sur une quadrithérapie. Il peut s’agir d’un IPP avec amoxicilline, clarithromycine et métronidazole pendant 14 jours ou d’oméprazole avec sel de bismuth, tétracycline et métronidazole pendant 10 jours. Mais le développement d’antibiorésistance et une mauvaise observance thérapeutique liée notamment aux effets indésirables du traitement (troubles digestifs, diarrhées et ballonnements entre autres) constituent les facteurs d’échecs principaux de la lutte contre cette bactérie. L’adjonction de probiotiques peut donc être proposée pour améliorer la tolérance au traitement.Pourquoi proposer des probiotiques ?Hormis pour améliorer la tolérance aux antibiotiques, les probiotiques peuvent agir par différents mécanismes. En effet, certaines souches ont un effet bactéricide direct (mais pas suffisant sans l’adjonction d’un traitement antibiotique) ou indirect via un effet immunomodulateur ou en améliorant la couche protectrice de mucus gastrique. Elles luttent ainsi contre les effets d’H. pylori qui semble entraîner une plus faible diversité du microbiote gastrique mais aussi influencer les microbiotes des autres sites digestifs.Les facteurs de risque évitablesLe tabagisme et la consommation importante d’alcool sont des facteurs augmentant significativement les risques de pathologies digestives, notamment d’ulcère ou de cancer gastrique. Faire le point sur les consommations du patient permet donc de proposer des solutions de sevrage ou une consultation spécialisée si besoin.Et l’alimentation ?Lorsqu’un patient se plaint de problèmes gastriques, des conseils diététiques simples peuvent être rappelés. Il s’agit de manger lentement, en mastiquant bien et dans le calme, d’éviter les boissons gazeuses et les épices fortes et de limiter la consommation de thé et de café. De plus, la consommation de tomates et d’agrumes doit être réduite. Enfin, mieux vaut fractionner les apports alimentaires en plusieurs petits repas plutôt qu’en 3 gros.

Source : lequotidiendupharmacien.fr