Un peu de physiopathologie

Publié le 19/01/2012
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La nicotine inhalée contenue dans la fumée entre très rapidement dans l’organisme par le système artériel pulmonaire. Elle arrive au cerveau sous forme de shoot, en 7 à 10 secondes. Sa demi-vie est courte, environ deux heures.

La fixation de la nicotine sur les récepteurs nicotiniques au niveau du noyau accumbens entraîne la libération de dopamine. Le système de la récompense est stimulé. Les effets de la nicotine sont positifs sur l’humeur, la concentration et le plaisir. Une dépendance pharmacologique s’installe progressivement, tandis que la déplétion en dopamine relance le besoin en nicotine. Le fumeur est obligé de fumer un nombre suffisant de cigarettes pour éviter de ressentir les symptômes de manque (irritabilité, agressivité, difficulté à se concentrer, troubles du sommeil, tremblements et troubles digestifs).

En outre, la fumée de tabac contient 4 000 composants chimiques nocifs et cancérigènes (goudrons, éléments métalliques, monoxyde de carbone).

La durée du tabagisme est aujourd’hui clairement identifiée comme un facteur de risque très important. Les autres facteurs de risques sont la consommation moyenne quotidienne et l’âge de début du tabagisme.


Source : Le Quotidien du Pharmacien: 2890