Contraception d’urgence

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Publié le 18/02/2019
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La contraception hormonale dite d’« urgence » n’est pas une technique abortive : elle inhibe la rupture des follicules ovariens de taille ≤ 18 mm (ulipristal) ou ≤ 14 mm (lévonorgestrel qui n’a plus d’effet s’il est administré la veille ou le jour du pic de LH). Elle s’administre le plus rapidement possible après un rapport non ou mal protégé : cette méthode devrait rester exceptionnelle en raison du risque d’échec plus élevé que la contraception pré-coïtale et de la diminution de son efficacité si elle est utilisée régulièrement. En France, deux types de médicaments sont agréés dans cette indication. Ils sont tout deux aussi efficaces s’ils sont pris dans le délai optimal de 12 heures après le rapport :

- Les spécialités à base de lévonorgestrel (NorLevo 1,5 mg et génériques) s’utilisent dans un délai maximal de 72 heures (3 jours) après le rapport, à n’importe quelle période du cycle sauf en cas de retard des règles. Elles sont délivrées par les pharmaciens, les infirmières du collège et du lycée ou dans les centres de planification et d’éducation familiale sans prescription médicale.

- L’ulipristal (EllaOne 30 mg) s’utilise dans un délai de 120 heures (5 jours) maximum, à n’importe quelle période du cycle sauf en cas de retard des règles. Cette spécialité peut être délivrée sans ordonnance en pharmacie et gratuitement aux mineures.

Le rapport bénéfice/risque de la contraception d’urgence reste favorable quel que soit le poids corporel de la femme. Ces deux médicaments bénéficient d’une excellente tolérance.

Rappelons enfin qu’un DIU au cuivre peut aussi constituer un contraceptif d’urgence (avec intervention d’un médecin) : pouvant être posé jusqu’à 120 heures après le rapport sexuel, il instaure une contraception durable chez la femme qui le souhaite.

 


Source : Le Quotidien du Pharmacien: 3496