Treize personnes suspectées de faire partie d’un réseau de fabricants de faux passes sanitaires ont été interpellées les 25 et 26 janvier dans les régions lyonnaise et parisienne. Ils auraient produit plus de 110 000 faux passes en usurpant l’identité de professionnels de santé.
Tout a commencé par la plainte déposée par un infirmier en décembre 2021 au commissariat d’Angers, révèle « Le Monde ». Ce professionnel de santé avait en effet été alerté par l’Ordre des infirmiers de la Loire et un médecin de la caisse primaire d’assurance-maladie (CPAM) d'une délivrance massive d’attestations de vaccination contre le Covid, permettant ainsi d’activer le passe sanitaire, à partir de son compte professionnel. Mais l’infirmier n’a jamais vacciné contre le Covid. Selon la plainte, son compte aurait servi à établir plus de 54 000 faux passes sanitaires en novembre et décembre sur l’ensemble du territoire. Les investigations, confiées à la police judiciaire d’Angers, se sont orientées vers la région lyonnaise, entraînant la saisine de la juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) de Lyon. Huit suspects ont été interpellés et placés en garde à vue à Lyon.
Parallèlement, d’autres cas de comptes professionnels piratés, cette fois-ci de médecins, ont motivé l’ouverture d’une information judiciaire à Paris. Au total, cinq personnes ont été interpellées en région parisienne, dont deux apparaissent également dans l’affaire lyonnaise. Trois des cinq suspects, âgés de 22 à 29 ans, sont soupçonnés d’être des pirates informatiques. Ils auraient usurpé l’identité de 35 médecins dans toute la France afin de générer des certificats frauduleux vendus soit directement à leurs bénéficiaires, soit au profit de complices faisant office de revendeurs. Ils sont suspectés d’avoir produit au moins 62 000 faux passes sanitaires.
Avec l'AFP.
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